

Sommaire
Archives
Presse
Répertoire
Téléchargement
Utiles
FSU
Var
Les
élus du Var
Libertés
Moteurs
Retraites
Idées
Economie
Le
B.O.
Chiffres
Var
Var
Eco/Soc
Chiffrage
Rectorat
Attac
sur le site
Nous
joindre

Liens
: Gratuit sur le Net...

|
Actualités
des mois précédents
|
Janvier
2000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Novembre
2000
|
Décembre
2000
|
L'Education n'est pas une marchandise !

COMMUNIQUE
DE PRESSE 29 novembre 2000
La
FAEN, la FERC-CGT, la FSU et le SGEN CFDT se sont
rencontrés le vendredi 24 novembre.
Les
fédérations se félicitent que les luttes unitaires
qu’elles ont animées au printemps dernier débouchent
sur un plan pluriannuel qui comporte des créations
nettes d’emplois, des transformations d’heures
supplémentaires en emplois, des moyens pour résorber
la précarité pour les personnels enseignants ainsi
qu’une programmation pluriannuelle des recrutements
sur 5 ans.
Par
leurs actions les personnels ont ainsi imposé
une rupture avec le gel de l’emploi public dans
l’éducation.
Cependant
les 4 organisations constatent que ces mesures
restent très en deçà de ce qui serait nécessaire
pour résorber les déficits en personnel dans certains
secteurs ainsi que les inégalités géographiques,
pour résorber la plus grande partie des heures
supplémentaires, pour développer l’accès et la
réussite dans l’enseignement supérieur.
Elles
sont très insuffisantes pour engager les réformes
nécessaires pour l’amélioration des conditions
d’études des jeunes et des conditions d’encadrement
éducatif, pour résorber la précarité en particulier
pour les IATOSS, pour assurer la formation des
personnels recrutés.
Les
annonces faites pour le recrutement des personnels
ne couvrent pas tous les départs programmés jusqu’en
2OO5 et a fortiori ils restent très insuffisants
pour pourvoir en titulaires les emplois créés,
pour mettre un terme au recours à la précarité
qui risque de se développer si les prévisions
ne sont pas revues à la hausse dès les concours
de 2OO1.
Les
fédérations souhaitent que des mesures soient
prises pour que les métiers de l’éducation soient
suffisamment attractifs pour permettre les recrutements
nécessaires dans toutes les catégories et dans
toutes les disciplines.
Elles
relèvent que rien n’est prévu en terme d’emplois
pour appliquer la réduction du temps de travail
aux personnels de l’éducation nationale. Les 4
organisations font connaître cette appréciation
commune au Ministre et au Gouvernement.
Elles
le questionnent sur leurs objectifs.
Elles
examineront avec attention les réponses qui leur
seront apportées et sont convenues de se revoir
pour prendre les initiatives qui s’imposeront.
FSU
SGEN FAEN FERC-CGT

|
COMMUNIQUE
DE PRESSE du 29 novembre 2000
Dialogue
social: parlons-en !
Dans
un colloque sur les relation sociales en Europe,
le ministre de la Fonction Publique vient d'annoncer
son intention de moderniser le dialogue social
dans la fonction publique. Il propose aux organisation
syndicales de discuter des "objets sur lesquels
il doit porter, les lieux où il doit se dérouler,
les échéances auxquelles il doit intervenir",
et de "définir les règles auxquelles il est soumis.
Ces règles devraient porter sur deux sujets :
le premier est celui du nombre de signataires
nécessaires pour qu’un accord soit considéré comme
valide ; le second, plus difficile encore, est
celui de la force juridique de l’accord". La FSU
espère que ces principes vont inspirer une nécessaire
réouverture de négociations salariales dont la
première séance n’a été qu’un faux départ. La
FSU, qui demande depuis longtemps une réflexion
et un débat sur ces thèmes, dans le cadre du statut
général, est prête à y contribuer. La FSU rappelle
que fait pleinement partie de ce débat la question
des règles de représentativité et de l’abrogation
de la loi PERBEN, sujets qui, jusqu’à présent,
ont été esquivés.

|
FSU
: Communiqué de Presse du 28 novembre 2000
Salaires
dans la Fonction Publique
La FSU propose une grève unitaire
La
FSU s’adresse solennellement au gouvernement pour
qu’il engage de véritables négociations salariales
sur de tout autres bases que les annonces dérisoires
et provocatrices faites le 21 novembre.
Les
fonctionnaires attendent des propositions pour
assurer le maintien et la progression de leur
pouvoir d’achat en 2000 comme en 2001, régler
la question des bas salaires et engager un processus
de reconstruction de la grille des rémunérations.
La
FSU s’adresse dès aujourd’hui à toutes les fédérations
et organisations de fonctionnaires pour effectuer
une démarche commune auprès du gouvernement et
leur propose de décider ensemble d’une grève,
qui pourrait se situer en janvier, rassemblant
l’ensemble des fonctionnaires des trois fonctions
publiques, si le gouvernement persiste à rester
sourd aux revendications.
La
FSU entend contribuer à ce que se développent
dès maintenant des initiatives dans l’unité la
plus large, notamment avec les nouveaux rendez-vous
qui se dessinent comme le 7 décembre.
Dans
tout ce contexte, la FSU développera une intense
campagne autour de ses revendications.
|
Réunion
du BUREAU
de la Section de La Seyne du SNUipp
LUNDI 27 NOVEMBRE
à partir de 17 heures
Ordre
du jour :
-
Préparation de la réunion de secteur de vendredi
1 décembre à 17 h à Saint-Exupéry
- Syndicalisation
-
Préparation de la carte scolaire 2001
-
Plan pluriannuel - " Rattrapage "
-
Direction d'école
-
Manif européenne de Nice (06/12)
-
Congrès FSU
|
|
Vendredi
24 novembre à 19h à la FOL
Toulon
Gérard de Sélys,
auteur du "Cartable de Big Brother"
Sur les attaques contre le service
public d'Education en particulier... au nom de la
"mondialisation"
|
Lundi
4 décembre à 18h30 à
la Salle Apollinaire La Seyne
Conférence-Débat
organisée par
ATTAC Ouest-Var
"La
malbouffe"
Avec la participation de Denis Carel
de la Confédération Paysanne
Anchoïade, produits de l'agriculture
varoise...
-
Distribution de tracts sur le marché
de La Seyne le samedi 2 -
|
Et
bien sûr...
Pour
une autre Europe, une Europe sociale et citoyenne,
la FSU
appelle à participer à la
MANIFESTATION
EUROPÉENNE
le 6 décembre à 14h
à
NICE
|
|
Après
l’annonce du plan pluriannuel par le Gouvernement,
on peut se féliciter d’avoir fait craquer le dogme
du gel de l’emploi public.
Mais
on est très loin du compte !
Et
si le Gouvernement –et les députés qui votent
les budgets si insuffisants– croient être tranquilles,
c’est qu’ils n’ont vraiment pas entendu les 800.000
grévistes du 16 mars dernier et les parents d’élèves,
tous ensemble dans un grand mouvement pour l’École
de la réussite de tous élèves !
800
postes pour tout le premier degré en France en
rapport des 400 postes nécessaires seulement pour
rattraper les retards dans les écoles du Var (216
reconnus par l’Administration l’an dernier, rappelons-le,
c’est aussi un acquis des luttes…) ça frôle la
provocation !
On
attend les affectations pour l’Académie…
Déjà,
le SNUipp national prend les contacts avec l’ensemble
des organisations du mouvement du printemps dernier
pour la poursuite de l’action.
Sur
le site national du SNUipp
: le dossier sur les annonces du Gouvernement
et les réactions du SNUipp et de la FSU
COMMUNIQUE
DU SNUipp
"Rupture avec le gel de l’emploi public
... mais la transformation de l’école reste à faire"
Documents
du Ministère à télécharger
au format PDF
Présentation
du plan pluriannuel pour l’Éducation nationale
Point de presse de Jack Lang, Ministre de l'Éducation
nationale
Texte
sur le site
Dossier
du "Monde"
15/11/2000
Dossier
de "l'Humanité" 16/11/2000
Dossier
de "Libération" 16/11/2000
Dossier
du "Nouvel Observateur" 16/11/2000
|
COMMUNIQUE
DU SNUipp
Rupture
avec le gel de l’emploi public...
mais la transformation de l’école reste à faire
L’adoption
d’un plan pluriannuel représente une première
dans les écoles.
La
création de 2 400 postes en 3 ans, l’augmentation
en moyenne de 22 % du nombre de places aux concours
de recrutement des Professeurs des Ecoles sont
à mettre au compte des puissants mouvements revendicatifs
conduits en février-mars 2000.
Pour
autant, si ces mesures apparaissent comme tranchant
avec les choix budgétaires précédents marqués
par le gel de l’emploi public, elles restent loin
des attentes exprimées par les parents et les
enseignants pour la transformation de l’école.
Le
volume des créations de postes est insuffisant
pour impulser une dynamique de lutte contre l’échec
scolaire, de prise en charge de tous les élèves
en difficultés, pour assurer tous les enseignements
et notamment généraliser celui des langues vivantes
et des TICE.
Il
n’est pas de nature à promouvoir le développement
du travail en équipe dans les 55 000 écoles avec
plus de maîtres que de classes afin de rompre
avec l’exercice solitaire du métier.
De
même, il ne permet pas d’améliorer la direction
et le fonctionnement de l’école, de résorber les
situations difficiles.
L’adoption
d’un plan pluriannuel de recrutement était inscrit
dans la Loi d’Orientation de 1989.
Il
n’avait jamais vu le jour. Son
adoption est un acquis.
Mais
l’augmentation des recrutements est inférieure
aux départs à la retraite.
Le
recours aux recrutements de Professeurs des Ecoles
sur les listes complémentaires des concours, qui
se traduit par l’affectation dans des classes
d’enseignants sans formation, restera à un niveau
trop élevé (en moyenne 2 000 par an au lieu de
5 500 cette année).
La
réforme des IUFM reste à faire, avec notamment
la nécessité d’assurer une véritable formation
au cours de la première année d’exercice.
La transformation de l’école passe non seulement
par des choix budgétaires beaucoup plus ambitieux
mais également par l’adoption de mesures concrètes
de nature à traduire des changements sensibles
dans le quotidien de la vie des écoles.
Le
SNUipp s’adresse aux partenaires du 16 et du 24
mars dernier afin de construire une action unitaire
pour la transformation de l’école.
Il
appelle les personnels à se réunir pour apprécier
les mesures au regard de leurs exigences et débattre
des actions à mener.
PARIS,
le 15 Novembre 2000

|
Présentation
du plan pluriannuel pour l’éducation nationale par
Jack LANG
Point
de presse du 15 novembre 2000
Depuis
vingt ans, le système éducatif français a connu
un développement très significatif : grâce à une
importante progression de ses moyens, aux réformes
conduites du premier degré à l’enseignement supérieur,
il a permis à un nombre fortement croissant d’élèves
et d’étudiants la poursuite d’études prolongées,
dans le second degré puis dans l’enseignement
supérieur, et assuré une amélioration généralisée
de la réussite des uns comme des autres. Les objectifs
affichés par la loi d’orientation de l’éducation
adoptée en juillet 1989 n’ont, . pour autant,
pas été totalement atteints . l’effort de démocratisation
de notre enseignement doit être accentué pour
que s’instaure une véritable égalité des chances.
Au surplus, l’ouverture grandissante de notre
société sur le monde, l’émergence des nouvelles
technologies de l’information et de la communication,
l’explosion des connaissances scientifiques suscitent
une demande accrue d’accès aux savoirs et à la
formation et appellent notre système éducatif
à se hausser à un plus haut degré d’exigence encore.
Plus que jamais, le service public de l’éducation
nationale apparaît comme le garant d’une démocratie
vivante, de l’équilibre social de notre pays,
de sa prospérité et de son rayonnement futurs.
1)
Un acte politique
Le
plan pluriannuel qu’engage le gouvernement n’est
pas un simple exercice de programmation budgétaire.
C’est, au sens propre, un acte politique, tout
ensemble acte de foi dans le service public de
l’éducation nationale, et acte de prévision et
de maîtrise du futur. Alors que nombre des grands
pays développés baissent la garde et réduisent
leur soutien à leur système éducatif, la France
doit être fière de poursuivre sa marche en avant.
Le plan pluriannuel intervient en effet à un moment
charnière. Nous sortons de dix ans au cours desquels
le système éducatif s’est démocratisé mais où
sévissait une sévère crise économique et sociale
et la persistance de fortes inégalités.
Nous
entrons dans une époque nouvelle, placée sous
un autre signe :
- le
retour de la croissance va entraîner un retour
progressif au plein emploi, qui risque de révéler,
si l’on n’y prend garde, une pénurie de cadres
et de personnels qualifiés ;
- les
nouvelles technologies prennent une importance
croissante dans les métiers et dans la vie quotidienne
et doivent donc s’inscrire au cœur des apprentissages
tous cycles et niveaux de formation confondus
;
- les
corps enseignants et non enseignants de l’éducation
nationale sont appelés, au cours des dix années
qui viennent, à se renouveler pour moitié.
Ces
transformations, pour certaines déjà engagées,
exigent un effort de prévision et d’organisation
de l’avenir.
Un
acte de conviction et d’engagement
Plus que jamais, notre ambition est de former
des citoyens éduqués et éclairés. Alors que la
mondialisation nivelle les exigences et tend à
imposer un imperium culturel unique, la France
revendique sa singularité et son originalité.
Le
plan pluriannuel est en outre la garantie des
progrès et du développement futurs de notre pays.
Le
gouvernement marque sa conviction que le capital
humain est la plus grande de nos richesses, qu’il
faut en explorer tous les gisements, que le premier
investissement auquel doit procéder une grande
nation est l’investissement dans l’intelligence.
C’est
lui qui donne à la société son élan et son ferment.
Un
acte de prévision et de maîtrise
Le gouvernement entend prendre à bras le corps
l’avenir du système éducatif en se fixant un horizon,
en s’engageant sur une continuité des efforts
indépendamment des caprices de la conjoncture
politique et économique.
Il
se donne ainsi pour la première fois le moyen
de remédier au mal chronique de nos finances publiques
: des budgets en dent de scie, des coups d’accordéon
dans l’effort financier accompli par la collectivité.
Transformer
l’éducation nationale réclame la sécurité dans
la programmation des moyens. Il s’agit donc de
se projeter vers le futur en l’organisant, de
ne pas se laisser gouverner par la conjoncture
mais de gouverner l’avenir autant qu’il est possible.
2)
Une démarche nouvelle
La
démarche suivie est, à cet égard, inédite : jamais,
ni en France ni dans les grandes démocraties occidentales,
l ’Etat n’avait élaboré un plan pluriannuel de
programmation de ses moyens en personnel et de
ses recrutements.
Les efforts de programmation n’avaient jusqu’à
présent porté que sur les investissements (notamment
en matière militaire).
Si l’on excepte la tentative inaboutie du (( nouveau
contrat pour l’école )), de François Bayrou, l’unique
plan pluriannuel élaboré, de mémoire récente,
pour l’éducation nationale était, faut-il le rappeler,
un plan négatif de quelque 5 000 suppressions
de postes, arrêté par le gouvernement Juppé en
1996 : appliqué en 1997, il a donné lieu à la
suppression de 500 emplois de professeurs des
écoles et de 2 200 emplois de stagiaires du premier
degré.
3)
Une ambition : l’école républicaine de l’exigence
Le
plan pluriannuel poursuit deux objectifs primordiaux,
inséparables et complémentaires.
Une exigence d’égalité : résorber les inégalités
sociales et géographiques
Des progrès importants ont été accomplis depuis
les années 1960.
Les pourcentages de collégiens poursuivant des
études au lycée puis accédant à l’enseignement
supérieur, qui pouvaient varier du simple au double
selon les académies, au début des années 1970,
tendent partout à s’aligner sur des niveaux historiquement
jamais atteints.
Du chemin reste néanmoins à parcourir.
Le gouvernement s’engage notamment, au cours des
trois années qui viennent, à résorber les inégalités
de dotation qui subsistent entre les académies,
cet effort étant conduit en toute clarte en lien
avec les diverses instances de concertation.
Une exigence de qualité : assurer une réussite
de haut niveau pour chacun
La démocratisation de notre système éducatif a
été le trait le plus marquant des dix années écoulées.
La société réclame aujourd’hui de hauts niveaux
de qualification.
Les années qui s’ouvrent doivent donc être celles
de l’excellence.
Favoriser la réussite de tous les élèves, c’est,
en premier lieu, s’attacher à ce que les élèves
les plus fragiles fassent l’objet des efforts
les plus attentifs.
L’objectif, posé par la loi d’orientation de 1989,
de faire disparaître les sorties sans qualification
doit être réaffirmé : d’ici cinq ans, aucun élève
ne doit quitter le système éducatif sans une qualification
minimale.
Plus largement, nous ne parviendrons à la réussite
de tous que par une reconnaissance de la diversité
des talents, des aspirations et des vocations.
Toutes les voies de l’excellence doivent être
encouragées et développées, voies professionnelle,
technologique et générale.
Le
plan pluriannuel doit donc permettre de concrétiser
les changements que cette haute ambition appelle,
de l’école à l’université :
- pour
l’enseignement scolaire, les modes d’élaboration
et le contenu des programmes doivent être profondément
rénovés ; la lutte contre l’échec scolaire dans
le premier degré et au collège doit être renforcée
; la formation des maîtres doit être repensée
; l’innovation doit se voir encouragée à tous
les niveaux ;
- pour
l’enseignement supérieur, les premiers cycles
doivent être réorganisés, au plan des méthodes
comme à celui des contenus ; les grandes filières
disciplinaires appellent toutes une rénovation
; l’ouverture internationale doit être favorisée,
dans toutes ses dimensions.
Deux
plans en un
Le
contenu du plan est nouveau autant que la méthode
choisie.
Il s’agit en effet de deux plan pluriannuels en
un : un plan de programmation des créations d’emplois
; un plan de programmation des recrutements.
Une
programmation des créations d’emplois : 33 200
nouveaux emplois en trois Une logique purement
comptable, que certains semblent appeler de leurs
vœux, et que la précédente majorité a cru bon
d’appliquer, dans le dernier budget qu’il lui
est revenu de faire adopter, voudrait que la diminution
annoncée des effectifs d’élèves et d’étudiants
conduise à une diminution du nombre des enseignants.
C’est
ainsi que certains préconisent la suppression
de 780 emplois de professeur des écoles et de
3800 enseignants du second degré entre 2000 et
2003 pour accompagner la diminution attendue de
18 000 élèves du premier degré et de 50 000 élèves
du second degré.
Le
plan pluriannuel s’inscrit dans une logique diamétralement
opposée. Il entend ne pas tirer prétexte de la
baisse démographique pour réduire l’effort consenti
par la collectivité nationale mais, au contraire,
introduire des moyens supplémentaires dans notre
système éducatif afin d’en permettre la transformation.
Concrètement,
le plan va comporter, sur trois ans (200 l-2003)
:
Pour
le premier degré : 8 02.5 emplois
2 400 emplois nouveaux de professeurs des écoles
;
5 625 emplois de stagiaires.
On crée donc en trois ans plus d’emplois pour
le premier degré qu’au cours des dix années écoulées,
alors que le premier degré n’avait connu aucune
création d’emploi depuis 1993 et que 700 suppressions
d’emplois de professeurs des écoles et 2200 de
stagiaires (qui ont négativement pesé sur les
recrutements ultérieurs) avaient même été réalisées
par le dernier gouvernement de droite au budget
1997 (cf. supra).
Ces créations d’emplois permettront de limiter
rigoureusement, au cours de la période, le recours,
si souvent décrié, aux listes complémentaires
pour pourvoir des postes d’enseignants du premier
degré devenant vacants en cours d’année.
Pour
le second degré : 19 575 emplois
5 900 emplois nouveaux d’enseignants du second
degré, soit, en trois ans, plus que la totalité
des emplois créés dans ce secteur en huit ans,
à une époque où les effectifs scolarisés dans
les collèges et les lycées étaient en forte croissance.
Après
900 créations nettes d’emplois d’enseignants du
second degré et 1000 emplois créés par transformation
de crédits réservés aux heures supplémentaires
au budget 2001, les années 2002 et 2003 verront
une accélération de l’effort, avec respectivement
1000 et 1000 créations nettes, complétées par
deux fois 1000 emplois créés par transformations
d’heures supplémentaires ;
-
9000 emplois créés par transformation de crédits
de rémunération d’enseignants non titulaires,
destinés à permettre la titularisation de professeurs
contractuels ;
-
4 675 emplois d’ATOSS, soit plus, en trois ans,
que tous les emplois créés dans ce secteur depuis
1993.
Pour
l’enseignement supérieur : 5 600 emplois 2 600
emplois d’enseignants, l’effort inscrit au projet
de loi de finances 2001 s’amplifiant au cours
des années 2002 et 2003 ;
- 3
000 emplois d’IATOSS, soit un effort triennal
sans équivalent depuis le début des années 1990.
L’enseignement
supérieur présente, d’ailleurs, une heureuse singularité,
puisqu’il fait simultanément l’objet d’une triple
programmation : celle, portant sur les emplois
et les recrutements, du plan pluriannuel ; celle,
portant sur les investissements, du plan " Université
du Troisième millénaire (U3M).
Une
dynamique de la programmation des recrutements
Le gouvernement s’engage pour la première fois
dans la programmation des recrutements inscrite
dans la loi d’orientation de 1989 mais jamais
réalisée. Il s’agit de créer une véritable dynamique
du recrutement, en anticipant sur les importants
renouvellements que vont connaître les différents
corps de fonctionnaires de l’éducation nationale
au cours des années qui viennent, et en prenant
notamment en compte les nombreux départs à la
retraite d’ores et déjà prévus, les très importantes
créations d’emplois que prévoit le plan et la
situation de certaines disciplines qui accusent
ou accuseront des déficits. Une fois engagée,
cette dynamique a vocation à se prolonger ‘au
delà de la durée du plan pluriannuel.
L’horizon qui est ouvert, le mouvement qui est
lancé doivent encourager les jeunes diplômés et
les étudiants qui entament aujourd’hui leurs cursus
de formation supérieure à se tourner vers les
métiers de l’enseignement, dans lesquels ils vont
trouver, au travers du plan pluriannuel, l’assurance
de débouchés et de carrières à la hauteur de leurs
ambitions.
La hausse programmée de recrutements doit nous
permettre d’attirer vers les métiers de l’enseignement
les meilleurs étudiants et de diversifier les
origines sociales de nos futurs professeurs.
D’ici
à la fin de l’armée, le ministère de l’éducation
nationale publiera, avec les ouvertures des concours
2001, ses perspectives chiffrées et concrètes
de recrutement à trois et cinq ans pour ses principaux
corps de fonctionnaires, enseignants et non enseignants.
Une
cellule permanente de réflexion associant les
organisations représentatives des personnels sera
mise en place afin d’étudier, à moyen terme, l’évolution
des viviers de recrutement et leur adéquation
aux besoins prévisibles du système éducatif :
il en va de la transparence que souhaite introduire
le gouvernement dans la gestion et la programmation
de l’emploi public et de la nécessité d’assurer
une expression démocratique à l’ensemble des partenaires.
On peut d’ores et déjà souligner les éléments
suivants :
Dans
le premier degré, le temps de la baisse des recrutements
(-11,5 % de postes au concours externe de professeurs
des écoles entre 1994 et 1997) est révolu. Il
est décidé d’augmenter le nombre de postes mis
au concours de 22 % au moins entre 2000 et 2003
et de 30% en tout entre 2000 et 2005.
En cinq ans, le ministère de l’éducation nationale
se propose de recruter 62 000 nouveaux enseignants
du premier degré, contre 46 000 au cours de la
période 1996-2000.
Cette
programmation volontaire et maîtrisée aura notamment
pour effet de réduire rapidement le recours aux
listes complémentaires, qui concerne aujourd’hui
près de 5 500 personnes par an.
Dans
les corps enseignants du second degré, la politique
du ministère de l’éducation nationale marquera
une rupture très nette avec celle des années écoulées.
Le gouvernement décide de mettre 88 000 postes
au concours entre 2001 et 2005 pour le recrutement
d’enseignants nouveaux. Ces recrutements sont
destinés à pourvoir les quelque 6000 nouveaux
emplois inscrits au plan pluriannuel ainsi que
les postes devenus vacants du fait des départs
à la retraite et à corriger les difficultés actuellement
constatées dans un certain nombre de disciplines.
Il va de soi que ces chiffres se trouveront augmentés
du nombre des emplois éventuellement créés au
delà de 2003. Ces 88 000 recrutements correspondent
à une augmentation des postes offerts aux concours
externes de 25 % entre 2000 et 2003 et de 50 %
entre 2000 et 2005 : de 13 590 postes offerts
aux concours externes en 2000, on passera à près
de 15 000 dès 2001, plus de 16 000 en 2003 et
à 22 000 à partir de 2005.
Rappelons,
pour bien souligner le caractère novateur de cet
effort, que le nombre de postes offerts au recrutement
aux concours externes d’enseignants a diminué
de 23 % entre 1994 et 1997 et à nouveau de 20
% entre 1997 et 2000. Sur la période 2001-2005,
en outre, 37 000 postes seront offerts pour la
promotion interne et pour la résorption de la
précarité.
Premier
et second degrés confondus, plus de 185 000 enseignants
seront recrutés au cours des cinq prochaines années.
-
Pour les IATOSS, nous avons décidé d’assurer une
progression de 46 % du nombre de postes mis au
concours, avec une augmentation exceptionnelle,
pour la filière sanitaire et sociale, de 126 O/b.
Pour
les enseignants chercheurs du supérieur, près
de 3 600 postes seront mis au concours au cours
de chacune des trois années du plan, contre 3
200 en 2000. Cette progression s’inscrit dans
la logique de la programmation de la gestion des
emplois scientifiques menée en coordination avec
le ministère de la recherche. Elle ne tient pas
compte de la politique qu’il revient aux universités
de conduire pour mettre au concours des emplois
d’enseignants qui’ servent aujourd’hui à, la rémunération
de personnels non permanents (enseignants invités,
attachés temporaires d’enseignement et de recherche).
La
pyramide des âges des enseignants de l’enseignement
supérieur est, en outre, sensiblement différente
de celle des enseignants des premier et second
degrés : l’augmentation des recrutements d’enseignants
chercheurs entre 2001 et 2005 n’est donc pas liée
à des départs nombreux à la retraite, qui ne se
produiront qu’au cours des années suivantes.
La
programmation des recrutements permet également
de garantir l’effectivité de la mise en œuvre
du protocole Sapin relatif à la résorption de
la précarité, dont les effets se prolongent jusqu’en
2005.
Au
cours des cinq années 2001-2005, plus de 20 000
postes seront mis au recrutement des concours
réservés et des examens professionnels pour les,
enseignants non titulaires du second degré.
Les
9 000 emplois budgétaires créés, entre 2000 et
2003, par transformation de crédits de rémunération
d’enseignants non titulaires seront notamment
utilisés à cet effet. Ainsi une partie très significative
de l’intégration d’enseignants non titulaires
sera effectuée par transformation de ces crédits.
Les
ATOSS du second degré se verront ouvrir au moins
10 000 possibilités de titularisation entre 2001
et 2005, et ceux de l’enseignement supérieur 4
000 sur la même période.
Le nombre des emplois réservés aux personnels
non titulaires rémunérés sur ressources propres
des établissements sera arrêté une fois achevé
l’examen particulier de la situation de chaque
établissement.
Les
engagements du plan pluriannuel ne portent que
sur la programmation des créations d’emplois et
sur celle des recrutements.
Ils
ne préjugent en rien des arbitrages qui seront
rendus, pour les deux budgets 2002 et 2003, en
matière de mesures en faveur des personnels, de
crédits pédagogiques et de fonctionnement, de
crédits d’aide sociale et d’intervention ou encore
de crédits d’investissement.
Le
mouvement qu’enclenche le plan pluriannuel a vocation
à se prolonger au cours de la décennie qui commence.
La fin du plan, en 2005, ne constituera pas un
aboutissement mais un point d’étape, pour envisager
de nouvelles pistes d’action.

|
COMMUNIQUE
DE PRESSE DE LA FSU
"DES
PROGRES MAIS DOIT ET PEUT MIEUX FAIRE"
La
FSU prend acte de l’annonce faite d’un plan pluriannuel
comportant des créations d’emplois, des titularisations
et des recrutements dans l’éducation nationale.
C’est
le fruit des actions menées par les personnels
tout au long de l’an dernier.
Ce
plan est en rupture avec le gel de l’emploi public
qui sévit depuis des années ainsi qu’avec la diminution
des recrutements de personnels titulaires.
Il retient des objectifs en matière de développement
de la formation des jeunes et de lutte contre
les inégalités, des créations nettes d’emplois
dans tous les secteurs et pour les 5 ans qui viennent
il programme des recrutements de titulaires en
progression.
Mais
la FSU relève aussi que les moyens dégagés demeurent
très en deçà de ce qui serait nécessaire pour
transformer le système éducatif, pour améliorer
les conditions d’enseignement et d’encadrement
des élèves et des étudiants, pour alléger la charge
de travail des personnels, pour résorber la précarité.
Le
plan pluriannuel de recrutements sous estime gravement
l’importance des départs des personnels ainsi
que les besoins, au point que dans le premier
degré les listes complémentaires sont maintenues
tout en étant réduites, que dans le second degré
le risque existe que se prolonge le recours aux
précaires, tandis que pour les ATOS et pour les
personnels médico sociaux les recrutements sont
très nettement insuffisants.
Pour
l’enseignement supérieur, les moyens dégagés sous
estiment ce qui est nécessaire pour développer
et démocratiser l’enseignement supérieur, pour
répondre aux besoins de qualifications supérieures
et pour permettre de former tous les personnels
de l’éducation nationale nécessaires.
La
FSU appelle les personnels à apprécier l’ensemble
de ces mesures, et à débattre des initiatives
à prendre.
Elle
demande au Ministre d’ouvrir des discussions sans
attendre.
Elle
s’adresse à nouveau aux organisations partenaires
du mouvement du printemps dernier.
Paris,
le 15 Novembre 2000

|
L'Education
nationale prévoit de recruter 185.000 enseignants
d'ici 2005
mercredi 15 novembre 2000 - 11h12
- PARIS (AFP)
L'Education
nationale prévoit de recruter 185.000 enseignants
de la maternelle au lycée d'ici 2005, dont 17.300
seront des créations d'emplois sur les trois premières
années, a annoncé mercredi le ministre de l'Education
nationale Jack Lang.
Le
plan pluriannuel pour l'emploi dans l'Education
nationale, présenté par M. Lang et le ministre
délégué à l'Enseignement professionnel Jean-Luc
Mélenchon, est "un acte profondément politique,
pas seulement un exercice comptable", a déclaré
le ministre, en saluant la "résistance du Premier
ministre Lionel Jospin", face aux pressions contraires
venues notamment de Bercy.
"Nous
croyons très fort que si la France et ses habitants
veulent échapper à la robotisation, ils ont besoin
d'éducation. L'investissement dans l'intelligence
doit être le premier acte de politique économique
du pays", a ajouté Jack Lang.
Au
cours des trois premières années du plan, 2.400
postes nouveaux d'instituteurs vont être créés,
ainsi que 14.900 postes d'enseignants dans les
collèges et lycées, dont 9.000 seront des titularisations
de personnels à statut précaire.
Le
plan prévoit aussi 4.675 créations de postes de
personnels non enseignants ATOS et médicaux sociaux,
ainsi que 5.600 emplois dans l'enseignement supérieur,
dont 3.000 ATOS.
Le
reste des recrutements, qui constitue la grosse
masse de l'ensemble sur les cinq ans à venir,
vient du remplacement prévisible de toute une
génération d'enseignants issue du baby-boom.

|
FSU
: COMMUNIQUE DE PRESSE 13 novembre 2000
LE
BUDGET DE L’ÉDUCATION NATIONALE DISCUTÉ A L’ASSEMBLÉE
NATIONALE
S’il
est vrai que pour la première fois depuis des
années le budget de l’éducation nationale qui
est débattu aujourd’hui à l’assemblée nationale
comporte des créations nettes d’emplois de personnels
enseignants pour tous les niveaux d’enseignement,
d’ATOS, d’infirmières et d’assistantes sociales,
de médecins scolaires, s’il comporte aussi pour
la première fois des transformations d’heures
supplémentaires en emplois, il est également vrai
que ces créations d’emplois ne comblent que partiellement
les retards et les déficits constatés pour accueillir
dans de meilleures conditions les élèves et les
étudiants et pour assurer la réussite de tous.
Ce
budget ne comporte aucune mesure nouvelle pour
les personnels notamment en matière de carrière
hormis les mesures prises pour permettre des titularisations.
C’est pourquoi la FSU attend de la représentation
nationale qu’elle prenne conscience de l’effort
qui reste à faire pour relancer la démocratisation
à tous les niveaux, résorber les inégalités scolaires
et sociales, pour lutter contre l’échec, améliorer
la formation initiale et continue des personnels
et s’engager dans la voie de la réduction du temps
de travail.
La
FSU lui demande de relever que si la croissance
se développe, avec le budget 2OO1, la part du
budget de l’éducation nationale dans le PIB continue
de décroître signe que les richesses crées ne
servent pas prioritairement à améliorer le service
public d’éducation.
Dans
l’attente du plan pluriannuel la FSU insiste sur
la nécessité que ce plan aille bien au-delà des
mesures prévues par le budget 2OO1.

|
Rassemblement unitaire
mercredi 15 novembre
à TOULON à 10 h parking
des Lices
Premier
effet de l'action engagée en faveur de la direction
d'école ? Le ministre est «désormais en mesure
d'engager des négociations»... "J'ai l'honneur
de porter à votre connaissance que le cabinet
de Monsieur le Ministre est désormais en mesure
d'engager des négociations afférentes aux questions
des conditions de travail des directeurs d'école."
Enfin ! Sommes-nous tentés de dire à la lecture
de la lettre que le SNUipp vient de recevoir
du cabinet du ministre, répondant en quelque
sorte à l'action unitaire engagée ! Le ministre
commencerait-il à entendre l'exaspération et
les exigences qui montent des écoles pour l'amélioration
et l'avenir de la direction d'école ? Ces discussions,
qui débuteront dès le retour des vacances, renforcent
la conviction qu'il y a nécessité d'élargir
et d'amplifier l'action pour la direction d'école,
amorcée à la rentrée notamment avec la grève
administrative. Il faut pour cela réussir dans
tous les départements la journée nationale d'action
unitaire engagée en commun avec le SGEN/CFDT
et le SE/FEN. Maintenant, le ministre doit entrer
dans le vif du sujet, c'est-à-dire faire des
propositions pour améliorer la situation des
directions de toutes les écoles. Cela passe
par de nouvelles mesures pour permettre à tous
les directeurs de disposer de temps. A cette
rentrée, 267 postes résultant du solde des opérations
de carte scolaire ont été utilisés pour satisfaire
l'engagement ministériel d'un quart de décharge
aux écoles à 5 classes. Toutes les écoles en
ZEP sont maintenant dotées, mais il reste un
peu moins de la moitié des écoles à pourvoir.
Soit un manque de 600 à 650 postes pour généraliser
la mesure. Au-delà des questions des décharges,
des rémunérations et des conditions de travail,
nous réclamons des mesures pour l'avenir de
la direction d'école dans toutes ses dimensions
et pour contribuer à améliorer le fonctionnement
global de l'école.

|
Monique
Vuaillat Pierre Duharcourt
Secrétaires Généraux de la FSU
Monsieur
Lionel Jospin
Premier Ministre
Hôtel Matignon
57 rue de Varenne
75700 Paris
Paris,
le 7 novembre 2000
Monsieur
le Premier Ministre,
Le
17 mars dernier, alors que les personnels de
l’éducation nationale conduisaient d’importantes
actions depuis plusieurs semaines à l’initiative
des principales fédérations syndicales pour
l’accroissement des moyens nécessaires à l’amélioration
du service public d’éducation, vous annonciez
votre décision d’un plan pluriannuel pour l’éducation.
Nous avons apprécié et pris au sérieux cette
décision.
Nous
avons formulé des propositions très précises
pour ce plan tant au plan qualitatif que quantitatif
pour transformer le système éducatif, prévoir
les recrutements en personnels qualifiés d’autant
plus nécessaires que nos professions vont profondément
se renouveler dans les dix ans qui viennent.
Nous
nous sommes réjouis que cette démarche soit
reprise par le Ministre de la fonction publique
qui affirme la nécessité d’une gestion prévisionnelle
de l’emploi public.
Nous
aurions souhaité pouvoir vous faire part de
ces propositions que nous vous avons adressées.
A
ce jour cela n’a pas été possible et nous le
regrettons. Notre fédération est très étonnée
de constater qu’à ce jour aucune hypothèse ministérielle
n’a été soumise à discussion.
Le
Ministère de l’éducation nous annonce simplement
qu’il recevra à ce sujet les fédérations du
secteur dans les tous prochains jours.
Les
quelques éléments qui filtrent sur les « arbitrages
» qui seraient en cours nous font craindre que
ce plan pluriannuel soit d’une portée sans commune
mesure avec les réformes qu’il faut engager
en particulier pour qu’une véritable priorité
soit accordée à une lutte précoce contre les
difficultés et l’échec scolaire.
Cette
crainte est renforcée par le constat des insuffisances
du projet de budget 2 OO1.
Malgré
quelques mesures positives de créations d'emplois
et de transformations de crédits et d’heures
supplémentaires en emplois, ce projet sous estime
l’ampleur des renouvellements de personnels
auxquels il faut se préparer dès maintenant
ainsi que les risques d’une pénurie dans certains
secteurs.
L’opinion,
les parents d’élèves, les personnels ne comprendraient
pas qu’alors que se développe la croissance,
et que tout montre que la diminution du chômage
des jeunes profite d’abord à ceux qui ont des
diplômes et des formations, que la part des
dépenses pour l’éducation dans le PIB continue
à décroître comme c’est encore le cas avec le
projet de 2OO1.
L’augmentation
des richesses créées doit au contraire relancer
la priorité donnée à la formation de la jeunesse
qui constitue un investissement essentiel pour
l’avenir.
Le
plan pluriannuel devrait être l’occasion de
donner un élan nouveau au service public et
d’accompagner des mesures qualitatives pour
développer la formation de tous et relancer
la démocratisation, pour redynamiser les formations
scientifiques en panne à tous les niveaux, pour
attirer dans le service public d’éducation les
meilleurs étudiants et faire évoluer les qualifications
des personnels ainsi que les conditions dans
lesquels ils exercent des métiers devenus de
plus en plus difficiles. La FSU en appelle à
votre engagement du 17 mars dernier.
Nous
avons saisi les autres organisations syndicales
de cette situation.
Si
tel n’était pas le cas nous ne pourrions qu’en
tirer les conséquences en invitant les personnels
à réagir à cette situation.
Veuillez
agréer Monsieur le Premier Ministre l’expression
de nos sentiments respectueux
Monique
Vuaillat Pierre Duharcourt
Secrétaires Généraux

|
Le
Ministère a fait savoir aux organisateurs
des grèves et manifestations des 16 et
24 mars qu'il les recevrait d'ici le 16 novembre
pour leur présenter les grandes lignes
du plan pluriannuel.
D'ores
et déjà, le SNUipp a pris les
contacts nécessaires avec les autres
organisations de la FSU et les autres syndicats
du premier dégré pour préparer
une action nationale si ce plan ne répondait
pas aux besoins et attentes.
Le
SNUIPP-FSU propose aux autres syndicats du premier
degré d'organiser une manifestation nationale
unitaire "d'ici fin novembre" pour protester
contre l'absence d'annonces du ministère de
l'Education nationale sur le plan pluriannuel.
Laurent Zappi, secrétaire général adjoint du
syndicat, interrogé par L'AEF, annonce des contacts
avec le SE et le SGEN-CFDT "d'ici la fin de
la semaine".
Il s'agit, selon lui, de "faire monter la pression"
pour connaître les propositions du ministère
destinées à "faire concrètement avancer les
perspectives de transformation de l'école (...)
La perspective d'une grève n'est 'pas exclue',
une manifestation serait la première étape avant
une mobilisation plus conséquente".
Toutefois, le ministre de l'Education nationale
doit recevoir les fédérations avant le 16 novembre.
Jean-Paul Roux, secrétaire général de la FEN,
jugera ce plan à l'aune des réformes "engagées
ou à engager": il doit en effet en être un adjuvant.

|
Révision
de l’ordonnance de 1959
Au
nom de la transparence, plus d’opacité ?
Le
récent comité interministériel de Réforme de l’État
a repris à son compte l’idée lancée par le député
D.Migaud de réformer l’ordonnance de 1959 instituant
les règles de préparation et de présentation budgétaire.
Nul doute qu’il est temps de revoir ce texte,
à la fois pour tenir compte des évolutions constatées
depuis plus de 30 ans d’application, mais aussi
pour tenter de retrouver les moyens d’une plus
grande transparence, non seulement dans la présentation
budgétaire mais aussi dans son application. Sans
reprendre l’intégralité des éléments, nous voudrions
souligner ici deux grandes questions. L’idée que
l’intervention de l’État ne peut se réduire à
des décisions annuelles, mais doit s’inscrire
dans une démarche plus prospective nous semble
une bonne idée. Il est en effet souhaitable qu’au-delà
des moyens de fonctionnement “ ordinaires ”, l’action
des services publics puisse bénéficier de grandes
orientations déclinées en terme de programmation
et débattues par la représentation parlementaire.
A titre d’exemple l’évolution de la pyramide des
âges des agents de la Fonction publique, la nécessité
de mettre fin à la précarité, la prise en compte’
de besoins nouveaux conduisent à la nécessité
d’une véritable anticipation en terme de recrutement.
De ce point de vue, nous sommes plutôt favorables
à la notion de pluri-annualité, dans la mesure
où cela peut permettre de formaliser les engagements
que l’Etat est amené à prendre à l’égard des missions
des services publics, des objectifs qui leur sont
assignés et des moyens qui leur sont consacrés.
Cette pluri-annualité sera d’autant plus pertinente
si le contrôle budgétaire est effectif, et si
les usagers, les personnels, les parlementaires
sont associés au contrôle de l’utilisation des
crédits votés. Or nous constatons qu’au cours
des dernières années, s’est installée une plus
grande opacité budgétaire, liée à la fois à la
globalisation de crédits mais aussi au recours
répété au financement d’emplois par des crédits
d’emplois au détriment du développement d’emplois
statutaires dont on connaît par là même la déclinaison.
Plus généralement, on assiste à un abandon progressif
par l’Etat du contrôle a priori. Dans le même
temps, il n’y a pas de renforcement des moyens
du contrôle a posteriori. L’ensemble du contrôle
s’en trouve donc affaibli. Or aucune proposition
n’a encore été formulée en ce sens. Au nom de
la transparence toujours, le gouvernement semble
reprendre à son compte l’idée d’une présentation
budgétaire par programmes. Autrement dit, l’idée
serait de favoriser une présentation budgétaire
qui décline simultanément les objectifs que se
fixe le gouvernement pour telle ou telle action
avec les moyens correspondants. Ne sous estimons
pas que pour une grande part, l’action des ministères
et des services publics qui lui sont liés recouvre
cette idée d’une correspondance entre des missions
de service public et les moyens mis en œuvre..
La présentation par programme n’est donc pas une
révolution. Certes, certaines actions de politiques
publiques ont des domaines d’intervention multiples,
et une présentation par programme peut favoriser
la lisibilité de celles-ci. En revanche, il y
a un véritable tour de passe-passe dans les conclusions
qui nous sont présentées de cette présentation
par programme. En effet, la proposition de loi
de D.Migaud, comme les propositions du gouvernement,
tirent comme conclusion d’une présentation par
programme la nécessité d’une globalisation accrue
des crédits et l’abandon d’une déclinaison précise
des moyens accordés pour la réalisation des actions
publiques correspondants à un même objectif. Certains
vont même jusqu’à envisager une présentation budgétaire
qui déclinerait les moyens en personnel sous forme
de masse indiciaire et non plus par nature d’emplois.
Nous sommes absolument opposés à de telles conclusions,
pour plusieurs raisons. - Il n’y a aucun lien
mécanique entre une présentation par programme
et les formes de déclinaison des crédits. Plusieurs
présentations simultanées sont même possibles.
On peut ainsi envisager une présentation regroupée
par programme et en même temps une ventilation
détaillée qui présente l’affectation des crédits
dans des termes suffisamment précis pour savoir
qui fait quoi, avec qui, avec quels moyens et
avec quels emplois. - La globalisation des crédits,
dès lors qu’elle regroupe plusieurs missions et
plusieurs déclinaisons de celles-ci dans une même
enveloppe, contribue à une opacité très importante
de l’utilisation effective des crédits. De ce
point de vue, il est étonnant de constater qu’une
initiative parlementaire telle qu’engagée par
D.Migaud fasse une telle impasse sur le degré
de contrôle parlementaire. - Cette globalisation,
dans le cadre d’une déconcentration accentuée,
va poser de redoutables problèmes du point de
vue de la démocratie locale. Aujourd’hui déjà
la déconcentration associée à l’élargissement
des libertés des services déconcentrés de l’Etat
en matière de gestion des fonds publics qui leur
sont délégués ne donne aucune possibilité de débats
locaux sur les choix concernant l’utilisation
de ces fonds par les services déconcentrés, ni
à aucun contrôle démocratique local a posteriori.
Les propositions faites aggravent cette situation.
- Cette globalisation repose sur un postulat que
nous contestons : les acteurs de la modernisation
des services publics seraient les différents niveaux
hiérarchiques, auxquels il faudrait accorder une
autonomie accrue dans la gestion de leurs moyens
en particulier par le biais de la contractualisation.
Notre conception est au contraire de s’appuyer
sur la liberté d’initiative des personnels. La
globalisation n’est en fait ici qu un espace de
liberté donné aux différents niveaux hiérarchiques
de l’Etat. Elle conduit plus à renforcer les pouvoirs
intermédiaires, avec un risque important d’affaiblissement
du cadre national et d’augmentation des inégalités
territoriales, qu’à ouvrir des possibilités d’initiative
des personnels sur le terrain. C’est pourquoi
la FSU demande à être rapidement reçue par le
gouvernement sur cette question, ainsi que par
les auteurs de cette proposition de loi.

|
Présentation
de quelques éléments du rapport Mauroy
sur la décentralisation
Ce
rapport veut servir de base à une nouvelle étape
de la décentralisation. Cette fonction lui est
d’ailleurs reconnue par le Comité interministériel
de la Réforme de l’État du 12 octobre. A ce titre,
il veut se situer dans un “ temps long ”, c’est
à dire que l’application de ce qu’il préconise
devrait s’étaler sur plusieurs années. Il contient
en effet 154 propositions d’importance très inégale.
Pour ce qui nous concerne, nous prenons très au
sérieux les mises en relation qui sont faites
entre la “ nouvelle étape de décentralisation
”, la réforme de l’État et la révision de l’ordonnance
de 59, c’est à dire la révision des procédures
budgétaires. En effet, tout le monde s’accorde
à reconnaître qu’il y a une mise en cohérence
autour de la territorialisation des politiques
publiques, qu’elle s’affirme à l’échelon des collectivités
territoriales, de l’État, et de la mobilisation
des moyens qui lui sont liés. Le rapport Mauroy
se donne comme axe essentiel celui de la définition
des compétences des échelons territoriaux, anciens
et récents. C’est la raison pour laquelle il démarre,
et insiste, sur l’intercommunalité. S’appuyant
sur le succès de l’intercommunalité (en terme
de développement de celle-ci), il privilégie l’intercommunalité
à fiscalité propre. Il insiste cependant sur l’assise
de cette intercommunalité sur les communes, échelon
qui n’est pas remis en cause. On peut toutefois
s’interroger sur la systématisation des références
aux 361 aires urbaines, sur l’importance des compétences
dévolues à l’intercommunalité, et sur le rétrécissement
considérable des compétences subsistant en propre
aux communes. Le développement de l’intercommunalité
pose toute la question de sa légitimité démocratique.
C’est pourquoi le rapport propose de l’asseoir
sur une élection au suffrage universel direct.
Clarification sans doute indispensable, cette
proposition signifie bien qu’existe dorénavant
un nouvel échelon qui s’ajoute aux précédents.
Pour ce qui est de l’échelon départemental, le
rapport insiste sur son importance et sur la consolidation
de cet échelon. Il ne préconise donc en rien la
fin du département. Il s’agit en effet d’un échelon
“ opérationnel ” très important, auquel ni l’échelon
intercommunal ni l’échelon régional ne peuvent
se substituer. Toutefois, le rapport insiste sur
une double réalité. D’une part, l’échelon départemental
se justifie d’autant plus qu’il est celui autour
duquel peut s’accélérer la déconcentration de
l’État (avec donc une mise en cohérence entre
l’échelon décentralisé et l’échelon déconcentré).
D’autre part, la “ lisibilité démocratique ” du
département doit être améliorée. Il propose en
ce sens une simplification de l’élection du “
conseil départemental ”, en lieu et place du conseil
général. La région est réaffirmée dans son rôle
stratégique. Dans la continuité des rapports précédents,
et de la réalité, l’idée est que la région joue
un rôle en terme d’orientation des politiques
territoriales, notamment en orientant les investissements
plus qu’en mettant en œuvre. Toutefois, il est
proposé de renforcer son rôle dans le domaine
de la formation professionnelle et dans celui
de l’enseignement supérieur. Il faut ajouter que
l’idée de quelques grands super régions n’est
pas abandonnée, même s’il est présenté sous la
forme du développement de la coopération interrégionale.
Cette volonté de clarification des échelons territoriaux
et de leur rôle conduit le rapport à proposer
une “ modernisation fiscale ” qui reposerait sur
la spécialisation des impôts du ressort de chacun
de ces échelons. De même, constatant le développement
de l’activité de ces échelons, et donc de l’activité
des élus, le rapport s’engage dans des propositions
visant à donner des droits aux élus pour favoriser
leur engagement et leur donner les moyens d’exercer
leurs mandats. Soulignons quant à l’ensemble de
cette partie concernant les échelons territoriaux,
que le rapport reprend à son compte deux idées.
D’une part une approche critique de la décentralisation
quant à la répartition des compétences respectives.
En effet, il observe, à juste titre, que la décentralisation
et la contractualisation l’accompagnant ont bien
souvent conduit à ce que “ tout le monde fasse
de tout ”, empêchant de pouvoir situer clairement
les responsabilités des uns et des autres. Dans
le même temps, il préconise de nouveaux transferts
de compétences qui, s’ils devaient être retenus,
contribuerait sans doute encore un peu plus à
un enchevêtrement des compétences. Cette situation
présente pourtant des risques importants du point
de vue de la démocratie locale, mais aussi du
point de vue de la continuité du service public.
Il est rappelé dans le rapport, même si cela n’est
pourtant pas son objet, l’importance d’accélérer
la déconcentration des services de l’Etat. A ce
titre, nous retrouvons dans ce rapport, l’importance
accordée au rôle du préfet, qui devrait se voir
reconnaître pleinement sa fonction de “ chef des
services déconcentrés de l’Etat ”. A la clef,
toutes les questions de redéfinition des services
déconcentrés, la relecture du décret de 82 sur
ses domaines de compétences, la demande d’une
plus grande globalisation des crédits sous sa
responsabilité se retrouvent posés dans des termes
assez identiques à ceux que l’on côtoie depuis
des années dans les rapports concernant la haute
fonction publique. Par ailleurs, l’Etat voit son
rôle en grande partie redéfinie autour de la seule
notion de péréquation. Ce rôle est en effet essentiel.
Mais pourquoi est-il indispensable ? Sans doute
parce que la territorialisation systématique conduit
à des inégalités territoriales importantes. Pourquoi
le rapport n’analyse pas cette donnée et n’en
tire aucune conséquence, si ce n’est de poursuivre
dans le processus engagé qui n’a pas empêché ce
développement d’inégalités ? Il faudrait ajouter
que la réflexion n’est pas menée non plus sur
les outils de cette péréquation désignée comme
nécessaire. Enfin, l’intervention de l’Etat ne
saurait se réduire à cette seule dimension. Il
y a là des faiblesses considérables du rapport
du point de vue même de son objet. Cette volonté
d’engager une nouvelle étape de décentralisation
conduit le rapport à formuler de nombreuses propositions.
Il est difficile ici de les reprendre une à une,
d’autant qu’il ne nous appartient pas de toutes
les commenter. En plus, certaines méritent un
examen plus approfondi. Pour ce qui est du domaine
de la démocratisation de la vie publique, il faut
remarquer que le rapport fait nombre de propositions
pour le statut des élus, mais que rien n’est franchement
évoqué tant du point de vue du statut des élus
syndicaux dans la fonction publique territoriale
que du point de vue des procédures de contrôle
de l’action des collectivités territoriales. Tout
le chapitre 2 (Des compétences clarifiées et étendues)
nous intéresse au plus haut point, et suscite
une approche très critique. Le principe de répartition
par blocs de compétence est sans doute justifié.
Mais pourquoi ne pas engager plus avant une réflexion
sur pourquoi ce principe n’a pas été vérifié au
cours des vingt années écoulées de décentralisation.
Cela nous semble devoir être une réflexion préalable
à toute décision de décentralisation de nouvelles
compétences, d’autant que le rapport reconnaît
la réalité du problème. N’est ce pas une fuite
en avant ? Les propositions que l’on retrouve
dans la partie “ parfaire la première décentralisation
” pose de nombreux problèmes. Pour n’en citer
que quelques-uns uns. Ainsi, la mise à disposition
de l’ensemble des personnels Tos pour l’exercice
de leurs compétences va poser beaucoup de problèmes
sans en résoudre aucun. Le rapport tire un bilan
positif en matière de construction, d’entretien,
de maintenance. Soit. Rien n’est dit sur un bilan
qui serait négatif de l’entretien et de la maintenance
des établissements. La justification du transfert
des personnels du point de vue des missions qu’ils
exercent n’est donc aucunement apportée. En revanche,
il apparaît clairement que derrière la mise à
disposition, il s’agit bien de placer sous l’autorité
des collectivités territoriales non seulement
le personnel, mais aussi leur gestion et leur
financement. Cela pose des questions lourdes pour
les personnels. Outre que la mise à disposition,
à cette échelle, sera dans les faits impraticable,
et qu’elle finira immanquablement à glisser vers
le transfert, elle conduira à des remises en cause
statutaires extrêmement importantes. Sans aucun
bénéfice, bien au contraire, pour les missions
qu’ils exercent. La décision de transférer la
construction et l’entretien des établissements
d’enseignement supérieur aux régions s’inscrit
dans la continuité du plan U3M après celui d’Université
2000. Mais comment peut-on envisager une telle
décision sans tenir compte d’une capacité très
différenciée des régions à pouvoir assumer une
telle charge ? Peut-on faire l’impasse sur les
fortes différenciations entre la nature des établissements
d’enseignement supérieur, qui posent toutes les
questions de l’équilibre entre les différentes
composantes de l’enseignement supérieur ?. Dans
quelle mesure le schéma national des équipements
et formations serait-il contraignant pour éviter
une inégalité territoriale par trop criante ?
La reprise par l’Etat de la gestion de l’ensemble
des CIO. La moitié environ des CIO sont aujourd’hui
gérés par une collectivité territoriale. Cette
proposition apparaît satisfaisante dès lors que
les CIO disposent de crédits à hauteur des besoins,
ce qui était particulièrement loin d’être le cas
pour les CIO gérés par l’Etat. Mais il apparaît
sain que la gestion d’une telle activité puisse
totalement échapper aux pressions des élus locaux.
Les conservateurs bibliothécaires seraient transférés
aux collectivités territoriales. Cette mesure
est dans la droite ligne d’une décentralisation
sans cesse accrue en matière d’action culturelle
et patrimoniale. C’est dans cet esprit qu’il est
d’ailleurs proposé que les collectivités territoriales
puissent créer des établissements publics locaux
culturels. Parmi les propositions concernant l’intervention
culturelle, des risques apparaissent que soit
mis fin à l’existence de services d’expertises
nationaux, et par-là même indépendant à l’égard
de politiques territoriales. Curieusement, la
proposition de transfert au département de la
médecine scolaire est intégrée à la partie “ clarifications
des compétences en matière sociale ”. Elle est
associée à celui du transfert des assistantes
sociales autour des politiques de PMI, d‘ASE et
de médecine scolaire. Une fois de plus il y a
un amalgame entre les deux services, ce qui est
inacceptable. Cette proposition de transfert est
donc à la fois dangereuse, parce que susceptible
de porter atteinte au caractère national de ces
missions de service public voire aux missions
elles-mêmes au sein du service public d’éducation.
Nous rappelons l’attachement de notre fédération
aux services sociaux spécialisés. Du point de
vue de l’EN par exemple, il s’agit de concourir
à la réussite scolaire de tous et de ce fait,
ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un travail
au sein des équipes éducatives. Il nous semble
qu’il y a confusion entre “ aide sociale ” et
“ action sociale ” et que la prévention est située
sur le même plan que les aides financières. Depuis
la décentralisation, tous les services sociaux
ont pointé les inégalités qui existent entre les
départements en matière d’action sociale (cf.
la loi de 89). Elles sont engendrées par les disparités
des budgets et les choix politiques faits par
les collectivités territoriales (aides aux jeunes
majeurs, fonds d’aide aux jeunes en difficultés,
bourses départementales…) De plus, le passage
du statut de la Fonction publique d’Etat à celui
de la fonction publique territoriale pour les
personnels pose de graves questions. De même,
la proposition de clarifier les textes en matière
de PJJ peut sembler aller de soi, encore qu’elle
suppose a priori que la clarté n’existe pas. Mais
l’implicite consistant à dire que toute action
de proximité doit donner lieu à décentralisation
n’est pas acceptable “ il est donc essentiel de
prolonger de façon très ambitieuse la décentralisation
dans tous les domaines où se justifie une action
de proximité ”. Pour conclure provisoirement,
le rapport témoigne que nombre des propositions
qui en émanent méritent pour le moins un examen
approfondi. Même les plus contestables s’avèrent
dans la réalité impraticable. Il y a donc nécessité
absolue pour que ces propositions donnent lieu
à une concertation sérieuse et que la clarification
des objectifs, des enjeux et des contours des
propositions possibles puissent se faire.

|
"L'Humanité"
du 06/11/2000 :
"ECOLE
: Les syndicats attendent le plan pluriannuel.
Coup de vent prévu sur l'Education nationale"
En
mars dernier, Lionel Jospin accordait 1 milliard
de francs à l'Education nationale, et promettait
l'élaboration d'une programmation des moyens sur
plusieurs années.
Depuis,
Jack Lang ne pipe mot, et se garde bien de mentionner
le plan pluriannuel, devenu l'Arlésienne de l'automne.
Les
syndicats enseignants ont été patients.
Un
peu calmés par les méthodes de travail douces
de Jack Lang, qui contrastent furieusement avec
le ton brutal de Claude Allègre, ils ont laissé
un peu de temps au nouveau ministre de l'Education
nationale.
Ils ont longuement rongé l'os de quelques concessions
en matière de programmes littéraires et de mise
en ouvre des travaux pédagogiques encadrés dans
les lycées. Ils ont approuvé les mesures pour
l'école primaire, en juin 2000, en râlant un peu
sur le thème " des changements oui, mais avec
quels moyens ? "
L'occasion
de rappeler, mais sans vraiment taper du poing
sur la table, la promesse faite, devant tous les
Français, au soir de la grande manifestation du
16 mars 2000, par Lionel Jospin, alors en passe
de mettre son ami ministre Allègre à la porte
: un plan de programmation pluriannuelle pour
l'Education nationale. Cette disposition, contenue
dans la loi d'orientation de l'Education de 1989,
doit permettre d'évaluer les besoins du système
éducatif à l'avance, et de prévoir les recrutements
en conséquence sur plusieurs années.
Pas
un luxe quand on sait que 40 % des enseignants
des premier et second degrés partent à la retraite
dans les dix prochaines années, sur un rythme
de 33 300 par an entre 2001 et 2005.
Cela
fait maintenant près de huit mois que la parole
du gouvernement a été donnée, et le monde enseignant
ne voit toujours rien venir.
La
principale fédération de syndicats, la FSU, commence
à grincer des dents et à faire les gros yeux.
Le
SNUipp, syndicat majoritaire du primaire, affilié
à la FSU, lui emboîte le pas. "La FSU a exprimé
fermement ses inquiétudes au sujet du plan pluriannuel
: le projet de budget pour 2001 n'est pas à la
hauteur des attentes et des besoins, et est loin
de constituer la première étape attendue d'une
programmation pluriannuelle ; le gouvern
ement
doit respecter l'engagement pris par le premier
ministre le 16 mars 2000" (...), explique le communiqué
de la fédération.
La
FSU ne se contente pas d'avertir et de sermonner,
elle menace, faisant référence au processus qui
a permis de mobiliser, en mars dernier, les autres
fédérations et les parents d'élèves : "La FSU
reprend contact avec les autres fédérations de
l'éducation au plan national. (...) La FSU entend
soumettre à ses partenaires l'hypothèse d'une
grande initiative unitaire sur cette question."
Le
SNUipp, lui, n'y va pas par quatre chemins pour
annoncer la couleur : "Le ministère annonce que
le budget 2001 constitue la première étape du
plan pluriannuel, mais reste muet sur la suite
du plan. Cette attente n'a que trop duré ! Sans
plan pluriannuel, comment régler la question des
recrutements, généraliser l'enseignement des langues
vivantes, programmer un plan de développement
de la formation initiale et continue, assurer
le rattrapage dont souffrent certains départements
et académies ? De même pour la direction d'école,
la scolarisation en maternelle... Le SNUipp estime
qu'une mobilisation unitaire est nécessaire. Elle
pourrait prendre la forme d'une manifestation
nationale, dès novembre, comme première étape."
Pour
la première fois depuis l'entrée en fonction de
Jack Lang, les syndicats durcissent sérieusement
le ton.
La
rentrée de novembre, après les vacances de la
Toussaint, risque donc d'être chaude et dangereuse
pour Jack Lang : le débat budgétaire est en point
de mire, et les syndicats ne laisseront pas passer
cette occasion pour évacuer le ras-le-bol d'une
attente sans fin et des promesses non tenues.
Il
serait étonnant que le ministre puisse continuer
à se taire sans rendre de compte à personne :
la programmation pluriannuelle dans l'Education
nationale sera peut-être la grande affaire de
novembre, au croisement de l'amertume des profs
et de la discussion budgétaire prévue.
Anne-Sophie
Stamane

|
FSU
: Budget 2001
Note à la presse 30/10/2000
La
FSU a été reçue le 24 octobre par C. Forestier,
directeur du cabinet de J. Lang.
Elle
a exprimé fermement ses inquiétudes au sujet
du plan pluriannuel : le projet de budget pour
2001 n’est pas à la hauteur des attentes et
des besoins, et est loin de constituer la première
étape attendue d’une programmation pluriannuelle
; le gouvernement doit respecter l’engagement
pris par le Premier Ministre le 16 mars 2000
; cela suppose une concertation rapide sur les
grands objectifs et sur les moyens mis en œuvre,
avec des assurances sur la valeur des engagements
que pourrait prendre l’Etat ; cela implique
une mise en cohérence qui est loin d’être assurée
actuellement.
La
FSU appelle à développer toutes les initiatives
possibles (démarches auprès des élus, assemblées
des personnels…. ) à l'occasion du débat budgétaire
à la mi-novembre.
Elle
reprend à nouveau contact avec les autres fédérations
de l’éducation au plan national.
Elle
invite à faire les mêmes démarches dans les
départements.
L'objectif
est de mettre l'accent sur les objectifs de
transformations du système éducatif, avec les
moyens et les recrutements correspondants pour
le service public.
La
FSU entend soumettre à ses partenaires l’hypothèse
d’une grande initiative unitaire sur cette question.
Monique
Vuaillat Pierre Duharcourt Secrétaires Généraux

|
Collectif
pour le rattrapage des retards de l’Académie de
Nice
Les
organisations 06 et 83 du collectif : FCPE - PEEP
- FIDL
FSU - CSEN - CFDT - FEN - CGT - SNCL/FAEN
COMMUNIQUE
DE PRESSE
Le
26 octobre 2000
Aux
journaux :
Var-Matin
Nice-Matin
La Marseillaise
A France 3 Côte varoise
Aux radios locales
Une
délégation du Collectif pour un plan de rattrapage
des retards de l’Académie de Nice a été reçue
au Ministère de l’Education Nationale le mercredi
25 octobre 2000.
La
délégation a enfin pu remettre les 40 000 cartes
pétitions demandant que l’Académie de Nice obtienne
des moyens permettant des taux d’encadrement équivalents
aux moyennes nationales.
D’emblée,
le représentant du ministre s’est déclaré impressionné
par le travail effectué, la mobilisation et le
nombre d’organisations regroupées dans le Collectif.
La
délégation a rappelé les éléments du plan de développement
établi après les actions de l’an dernier : chiffrages
des retards de l’Académie pour tous les ordres
d’enseignement et tous les types de personnels
premier degré, second degré, enseignants et non
enseignants.
La
délégation a demandé une réponse écrite avec des
engagements précis concernant le plan pluriannuel
pour l’Académie de Nice.
Forte
des 40 000 cartes pétitions remises qui témoignent
d’une expression citoyenne, elle a rappelé que,
sur cette Académie, les parents, les personnels,
les élèves sont dans une situation d’attente mêlée
d’impatience.
Le
Ministère doit comprendre l’urgence qu’il a à
apporter des réponses.
Le
Collectif insistera dans les rencontres actuelles
auprès des parlementaires pour qu’ils interviennent
dans le cadre du vote du budget.
Concernant
les créations de postes pour les non enseignants
(ATOSS), elles doivent être effectives dès janvier
2001.
Le
Collectif académique, qui va se réunir dans les
prochains jours, appelle les parents et les personnels
à rester mobilisés.
Pour
le collectif :
Michel
FORTUNA
Pour
nous joindre : Tél. 04.94.20.87.33
|
6
décembre : Nice, centre de l'Europe
La Charte européenne des droits fondamentaux,
mise en chantier par l'UE et préparée par une
Convention de députés européens, nationaux et
de représentants des chefs de gouvernement, présentera
son projet au sommet de Biarritz les 13 et 14
octobre.
Droits
à une protection sociale, limitation de la durée
du travail ou congés ont été l'objet de longues
négociations...
Et
le droit de grève n'y a finalement été inscrit
qu'in extremis.
Son
contenu comporte encore des insuffisances.
Le
collectif d'organisations (dont la FSU) qui a
travaillé pour tenter d'infléchir le texte veut
obtenir un débat public et donc une prolongation
de la phase d'élaboration de la charte, au moins
jusqu'au 6 décembre (sommet de l'U.E. à Nice).
Une
manifestation est appelée ce jour-là par la Confédération
Européenne des Syndicats et de nombreuses associations.

|


|
|