Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs d'école et Pegc
Fédération Syndicale Unitaire

Section de LA SEYNE - VAR

Aides-Educateurs

A.E. : Consuter le site national du SNUipp

et sur le site du Ministère

FSU - Communiqué de presse du 06 juin 2001

EMPLOIS-JEUNES FAIRE D’AUTRES CHOIX

Les annonces gouvernementales sur le dispositif emplois-jeunes ne répondent pas aux attentes qui se sont fortement exprimées dans les services publics et aux inquiétudes exprimées par les jeunes concernés. La FSU avait dès l’origine exprimé un double souci : assurer à ces jeunes des débouchés vers un emploi stable ; initier une politique de développement de l’emploi public débouchant sur des emplois statutaires. Des mesures sont certes annoncées pour contribuer à ce que plus de jeunes obtiennent un emploi stable (prolongation de contrats, formation, validation des acquis…) mais elles sont loin d’apporter à tous la garantie que la FSU demande. Par ailleurs en « consolidant » les emplois sous leur forme actuelle et en refusant de les transformer en contrats de droit public, le gouvernement prive les jeunes, notamment les quelques 65 000 aides éducateurs, de la possibilité d’obtenir les mêmes droits sociaux et syndicaux que ceux avec qui ils travaillent. Pérennisant un dispositif d’emplois précaires, de droit privé, il esquive la création d’emplois publics statutaires que ce soit pour faire face aux besoins nouveaux que les emplois jeunes ont fait apparaître ou pour répondre aux besoins déjà anciens des services publics. Faute de contribuer à un développement de l’emploi public, les choix gouvernementaux reviennent à limiter les droits et les perspectives des jeunes actuellement employés sur les contrats à durée déterminée. La FSU appelle le gouvernement à faire d’autres choix qui répondent véritablement aux attentes et aux besoins. Elle continuera à agir pour une politique de l’emploi public et à être aux côtés des jeunes pour leurs droits et leur avenir.

Communiqué de presse

200 Aides-éducateurs, élus des conseils académiques, se sont réunis à Paris à l'initiative du SNUipp-FSU et du SNES-FSU.

Une délégation a été reçue au Ministère, tandis que les autres élus manifestaient dans la rue.

Le Ministère n'a avancé aucune proposition concrète en matière d'offre de formation, droits sociaux et syndicaux et créations d'emplois publics, même s'il déclare " qu'aucun aide-éducateur ne doit se retrouver au chômage " à l'issue du dispositif.

La question du statut de droit public, pour ces personnels, reste sans réponse...

L'ensemble des élus mandatés dans leur académie ont fait le constat que ça ne peut plus durer.

Ils ont décidé avec le SNUipp et le SNES :

  • 14 Juin, dans les départements, académies : journée nationale, mobilisation d'action des aides-éducateurs avec adresse à l'opinion (parents, enseignants) pour préparer la grève de Septembre.
  • 3ème semaine de Septembre 2001 : grève nationale des aides-éducateurs.

Cette action sera proposée en recherchant la plus grande unité possible.

PARIS, le 10 Mai 2001.

Dossier du Monde :

Libération -

FSU Nationale - Communiqué de presse, 11 décembre 2000

Élections aides - éducateurs

Pour la première fois, les aides-éducateurs ont voté pour élire leurs représentants aux conseils académiques.

Le taux de participation est de 58,90%, score qui montre combien les aides-éducateurs sont attachés à leur représentation.

Les listes présentées par les syndicats nationaux de la FSU, en premier lieu le SNES et le SNUIPP, ont obtenu 43,37% des voix sur l’ensemble du territoire contre 30,04% des voix pour le SE-FEN, 11,37% pour FO, 6,79% pour le SGEN et 4,52% pour la CGT.

En portant très nettement leurs voix sur les listes présentées par les syndicats de la FSU, les aides-éducateurs ont choisi des syndicats qui dès l’entrée des aides-éducateurs dans les écoles, les collèges et les lycées ont décidé de les réunir, de les organiser et de les syndiquer pour leur permettre de bénéficier d’une véritable formation débouchant sur un emploi, des droits sociaux et syndicaux ainsi qu’un statut de droit public.

Nul doute que ces résultats pèseront pour obtenir pour tous les aides-éducateurs la transformation de ces emplois en emplois publics stables.

Pour cela, la FSU exige l’ouverture de négociations.

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ELECTIONS AU CONSEIL ACADEMIQUE DES AIDES EDUCATEURS

ACADEMIE DE NICE

Les premières élections paritaires concernant les aides éducateurs viennent d’être dépouillées le 8 décembre 2000.

Dans l’Académie de Nice, les aides éducateurs ont majoritairement fait confiance à la FSU pour les représenter au sein du Conseil Académique des Aides Educateurs. En effet, avec 65 % des suffrages (386 voix), la FSU remporte 5 sièges sur 6.

Pour la FSU, ces conseils académiques représentent une première étape vers la reconnaissance des droits des Aides Educateurs.

Ce nouvel espace d’expression va permettre aux élu(e)s de la FSU de faire mieux entendre leurs revendications : pour un véritable statut de droit public, pour une formation individualisée et de qualité débouchant sur un emploi, pour 32h hebdomadaires (formation comprise), pour un salaire net de 7500 F et pour des créations d’emplois publics statutaires.

Le Secrétaire Général, Michel FORTUNA

Inscrits 1139 - Votants 612 - Nuls/Blancs 18 - Exprimés 594
FSU (SNUipp-SNES)
386
65 %
5 sièges
Se-FEN
83
14 %
1 siège
Sgen-CFDT
42
7 %
0 siège
FO
70
12 %
0 siège
SNALC
13
2 %
0 siège

 

Des élections pour les aides-éducateurs

Conseil Académique Consultatif des Aides Educateurs

Scrutin du 7 décembre 2000

Liste présentée par le SNUipp-FSU et le SNES-FSU

BOURNOT Sophie

Nice

AJNAOU Jamal

Le muy

GEVAUDAN Vanessa

Draguignan

LOPEZ Katia

Nice

MACCIO Delphine

La Seyne

FAURE Céline

La Seyne

PULCINO Marina

Nice

CANOINE Delphine

Menton

BOUKHADRA Moktaria

Contes

CIQUIER Audrey

La Seyne

DUSSART Christelle

Roquebrune Cap Martin

BUERA Murielle

Toulon

Les élections de conseils académiques d'aides-éducateurs auront lieu le 14 décembre 2000.

Ces conseils qui se réuniront au moins 3 fois par an comprendront de 6 à 12 représentants des AE selon la taille des académies.

Des fiches techniques, donnant des précisions sur les droits des AE : temps de travail (35h formation comprise), vacances scolaires (ne pouvant être considérées comme temps de formation), priorité au parcours de professionnalisation, sont en outre parues au BO n° 26 du 6 juillet 2000 (dans ce même BO, un texte sur les droits syndicaux des aides éducateurs.)

L'avenir des aides éducateurs et de leurs emplois doit être au centre des préoccupations de ces élections.

Après trois ans d'existence de ce dispositif, il est maintenant indispensable d'avoir une connaissances précises des taches qui leurs sont confiées.

C'est nécessaire d'une part pour s'assurer qu'aucune substitution n'est à l'oeuvre. D'autre part pour définir des perspectives claires de pérennisation de ces emplois dans les écoles.

Toutes les informations dont nous disposons confirment qu'il y a place pour des emplois d'aide à l'animation et à la gestion de BCD et de salle informatique.

L'importance de l'aide quotidienne qu'ils apportent aux enseignants dans la vie de la classe et de l'école et pour les sorties scolaires permet d'imaginer la création d'emploi d'animateur de vie scolaire sur la base d'un statut comparable à celui des MI/SE.

Nous pensons qu'il convient examiner avec une attention particulière les créations d'emplois possibles dans les écoles en milieu rural.

Enfin il faut accorder beaucoup d'attention aux possibilités de créer des postes permettant l'aide à l'intégration scolaire des enfants handicapés complémentaires de ceux qui existent déjà.

Il est aussi nécessaire de faire un bilan de la réalité des formations offertes aux aides éducateurs, de leurs conditions de travail et de leurs droits car trop de difficultés persistent encore.

Les revendications nationales des Aides-Educateurs portées par le SNUipp

Statut

  • Création d’emplois publics stables complémentaires des emplois d’enseignants dans les établissements scolaires avec formation qualifiante adéquate (informatique, BCD).
  • Transformation du statut privé des Aides-Educateurs en statut public comparable à celui des MI/SE qui permettrait de suivre une formation.
  • Définition claire des missions.
  • Augmentation des salaires.

Droits

  • Exercice du droit syndical public.
  • Droit à mutation.
  • Prise en charge des frais de déplacement.
  • Droit à l’indemnité ZEP pour les Aides-Educateurs qui y exercent.
  • Refus de toute substitution à des emplois existants.
  • Prise en charge intégrale des accidents du travail et des congés maladie
  • Droit à une Allocation de Perte d’Emploi ainsi qu’à une Allocation Formation/Reclassement.

Horaires Formation

  • 35 heures sans annualisation incluant le temps de formation et la préparation des activités.
  • Une formation qualifiante, choisie par l’Aide Educateur, débouchant sur un véritable emploi.
  • Validation rapide du projet de formation.
  • Augmentation du capital d’heures de formation.
  • Un emploi du temps adapté à la formation.
  • Validation des acquis professionnels.

Précarité et gel de l'emploi public : Les emplois jeunes : l’emploi précaire comme quotidien et seul avenir ?

La politique de gel de l'emploi public menée par les actuels ministres s'illustre parfaitement au travers de la situation faite aux emplois jeunes, de ses conséquences pour les personnels et pour le Service public.

Reprenons le problème à ses origines : refusant de satisfaire les besoins formulés par les personnels et les parents pour l'école publique (recrutement d'enseignants, formations, AIS, effectifs par classe, moyens pour transformer l'école…), les ministres organisent le recrutement massif d'emplois jeunes, sans le moindre souci de définir précisément leurs missions, d'assurer leur formation, de programmer un débouché sur un emploi stable.Gel de l'emploi public oblige, ces personnels seront donc de droit privé.

Aujourd'hui, ces personnels vivent au quotidien les conséquences négatives d'une telle situation : régime général pour le droit à la santé (trois jours non rémunérés puis moindre droit aux prestations), absences autorisées mais non rémunérées, annualisation des heures de travail, absence de déroulement de carrière, droits syndicaux insignifiants, salaire au SMIC, non droit à mutation, impossibilité de se présenter aux concours internes de la Fonction Publique…

Mais, pour le Ministère, le recrutement massif d'emplois jeunes a aussi l'avantage de renforcer les divisions des personnels de l'Education nationale et d'augmenter la pression pour déstabiliser le statut des fonctionnaires, ainsi des actuelles tentatives d'annualiser le temps de travail des fonctionnaires (sur le modèle des Aides-Educateurs ?). Le développement de ces emplois précaires et privés permet aussi de ne pas répondre aux préoccupations et revendications portées aujourd'hui par les mobilisations.

Le dernier exemple en date est la deuxième phase du plan "violence" qui contourne les réponses de fond qu'appelle la situation (création d'emplois d'enseignants, infirmières, surveillants, psychologue et médecin scolaire, etc…) par un nouveau recrutement massif d'emplois jeunes.

Ce recrutement permettra peut-être une certaine "pacification" de la vie de certains établissements. Il n'apportera pas une première réponse sérieuse aux problèmes posés (échec scolaire, exclusion, détresse sociale et humaine…).

Enfin, pour boucler la boucle et toujours pour cause de gel de l'emploi public, le Ministère a opéré un tournant sur les perspectives d'emplois stables pour les aides-éducateurs.

Alors que les textes initiaux faisaient référence à l'émergence de "métiers nouveaux".

Les réflexions et propositions des équipes enseignantes, mises en pratique par les Aides-Educateurs, prouvent l'existence de ces besoins (bibliothécaire d'école, maintenance informatique,…).

Ces besoins doivent se transformer en métiers par la création d'emplois publics. Le Ministère n'a pas pris cette voie : l'heure est à la recherche de "formations" des Aides-Educateurs prises en charge par des entreprises privées.

Arrivés à la moitié de leur contrat pour les premiers recrutés, avec un statut toujours aussi précaire et un avenir très incertain, les aides éducateurs ont toutes les raisons de faire grève le 16 Mars afin d'exiger un statut public et la création d'emplois publics.

Seule la mobilisation peut permettre d'atteindre ces objectifs, faute de quoi les emplois jeunes d'aujourd'hui pourraient devenirs les vieux sans emplois de demain…

Voici quelques points sur lesquels des réponses ont été données par la DESCO (Direction des affaires scolaires). Il y a quelques améliorations mais bien peu au regard des demandes du SNUipp.
La Formation : " la formation est prioritaire à la fonction d'A.E. " dixit le ministre !

Toutes les formations, quel que soit  le budget, devraient être acceptées si elles sont compatibles avec le projet professionnel. Bonne nouvelle, mais restons vigilants, car nous ne connaissons que trop le fossé qui existe entre paroles et actes.

Ce qui a été annoncé à l'issue de la journée d'action du 24 Mars à l'initiative du Collectif des Aides Educateurs et du SNUIPP : Arrêt du recrutement des A.E. tant que les problèmes de formation ne sont pas résolus (nous serons 75 000 fin 1999). Elections de représentants des A.E. au cours du 1er trimestre de l'année scolaire prochaine. Mais nous ne savons toujours pas pour quel type d'instance.

Cumul d'Emploi : pendant les périodes travaillées, possibilité de cumuler l'activité principale avec une autre activité lucrative ( moyenne hebdomadaire autorisée de 46 heures sur une période de 12 semaines, la durée hebdomadaire ne pouvant, au cours d'une même semaine, excéder 48 heures).

Le travail rémunéré pendant les congés annuels d'un salarié est en principe prohibé. Cependant, il existe certaines tolérances : tel le travail bénévole ou l'animation d' activités de loisirs ou culturelles.

Congés Payés : si un salarié tombe malade pendant ses vacances, il ne peut prolonger son congé ou récupérer des jours. Il en est de même, si le mariage du salarié a lieu pendant les congés annuels de celui-ci. En revanche, le congé de maternité est assimilé à une période de travail effectif ; en conséquence, la salariée  enceinte continue d'accumuler des congés pendant son arrêt de travail.
Congé Parental : Les AE y ont droit sous condition d'être employés depuis plus de 12 mois  ( à plein temps ou à mi-temps) jusqu'aux 3 ans de l'enfant.
Allocation Formation Reclassement : Pour le moment nous n'y avons toujours pas droit, problème lié au fait que nous ne cotisons pas aux ASSEDIC. Si le Ministère nous reconnaissait le droit de bénéficier de l'AFR, il devrait payer ! Il n'a pas prévu de moyens budgétaires...
Accident du Travail : du nouveau... le Ministère s'est engagé à prendre une assurance qui garantisse aux aides-éducateurs une prise en charge à 100 % des accidents du travail.
Congé maladie : prise en charge par la Sécurité Sociale (50% du traitement à partir du 4ème jour d'arrêt autrement dit nous perdons 3 jours d'indemnité). Nous avons la possibilité d'avoir une assurance complémentaire (MGEN).

Nous demandons le remboursement à 100%. Le Gouvernement pourrait prendre des mesures pour nous faire bénéficier de remboursements à 100% (comme pour les accidents du travail).

Allocation pour Perte d'Emploi : En cas de rupture du contrat du fait de l'employeur, de démission pour suivre un conjoint muté... ( sinon, toute démission  entraîne la perte des droits !) l'A.E. peut bénéficier de l'allocation pour perte d'emploi.
Allocation Chômage : Le Ministère s'est engagé à l'auto-assurance qui garantit un revenu équivalent aux ASSEDIC.
Avenir : incertain ! Sur 75 000 aides-éducateurs, qui doivent être embauchés d'ici à la fin de l'année, le Ministère estime à 15 000 le nombre d'A.E. qui trouveront une place dans la Fonction Publique.

Le Ministère a convenu que de nouveaux métiers existaient dans l'Education Nationale, mais pour l'instant, le gel de l'emploi public ne permet pas de création de postes.

Le Ministère promet qu'il va améliorer le système et rapprocher nos droits de ceux de la Fonction Publique.