Les annonces
gouvernementales sur le dispositif emplois-jeunes ne répondent
pas aux attentes qui se sont fortement exprimées dans les services
publics et aux inquiétudes exprimées par les jeunes concernés.
La FSU
avait dès l’origine exprimé un double souci : assurer à ces jeunes
des débouchés vers un emploi stable ; initier une politique de
développement de l’emploi public débouchant sur des emplois statutaires.
Des mesures
sont certes annoncées pour contribuer à ce que plus de jeunes
obtiennent un emploi stable (prolongation de contrats, formation,
validation des acquis…) mais elles sont loin d’apporter à tous
la garantie que la FSU demande.
Par ailleurs
en « consolidant » les emplois sous leur forme actuelle et en
refusant de les transformer en contrats de droit public, le gouvernement
prive les jeunes, notamment les quelques 65 000 aides éducateurs,
de la possibilité d’obtenir les mêmes droits sociaux et syndicaux
que ceux avec qui ils travaillent.
Pérennisant
un dispositif d’emplois précaires, de droit privé, il esquive
la création d’emplois publics statutaires que ce soit pour faire
face aux besoins nouveaux que les emplois jeunes ont fait apparaître
ou pour répondre aux besoins déjà anciens des services publics.
Faute de
contribuer à un développement de l’emploi public, les choix gouvernementaux
reviennent à limiter les droits et les perspectives des jeunes
actuellement employés sur les contrats à durée déterminée.
La FSU
appelle le gouvernement à faire d’autres choix qui répondent véritablement
aux attentes et aux besoins.
Elle continuera
à agir pour une politique de l’emploi public et à être aux côtés
des jeunes pour leurs droits et leur avenir.