Direction
et Fonctionnement de l'École

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EPEP  - PROCHAIN CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ ÉDUCATION
DU 05 FÉVRIER 2007

Vous trouverez ci-après la lettre unitaire que nous venons d’adresser à Monsieur de Robien sur le projet de décret autorisant la mise en place des EPEP.

Paris, le 1er février 2007

  A

 Monsieur Gilles de ROBIEN

Ministre de  l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

110, rue de Grenelle

75357 PARIS 07 SP

 

Monsieur le Ministre,

Le Conseil Supérieur de l’Education du 25 janvier n’a pas pu se tenir. Une large majorité des représentants des personnels, des parents et des associations vous a demandé de renoncer à présenter le projet de décret autorisant la mise en place d’EPEP par les collectivités territoriales.

En effet, ce projet suscite des questions, des inquiétudes et souvent des oppositions.

Nous vous demandons dans ces conditions de retirer de l’ordre du jour du prochain Conseil Supérieur de l’Education l’examen de ce projet de décret et d’organiser avec les parents, les élus, les enseignants et les associations, les consultations que vous avez annoncées.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

SGEN-CFDT                                     SNUIPP-FSU

Jean-Luc VILLENEUVE                Gilles MONIDROT

Secrétaire général                            Co-secrétaire général

 

SE-UNSA                                      FCPE

Luc BERILLE                                Farid HAMANA

Secrétaire Général                          Secrétaire Général

 

La Ligue de l’Enseignement              PEEP

Eric FAVEY                                     Anne KERKHOVE

Secrétaire National                           Secrétaire Générale

 

Paris le 25 janvier 2007
EPEP

Comme nous l'avions annoncé au CN, nous avons réussi à mettre en place une démarche unitaire pour nous opposer à la parution du décret EPEP.

Une première déclaration SNUipp, SE, SGEN, FCPE et PEEP a été présentée lors de la commission école.

Nous avons proposé de refuser de siéger lors du CSE du jeudi 25 janvier : proposition retenue très largement (déclaration ci-dessous) et rendue publique ce jour. Le CSE est reconvoqué le 5 février.

Nous allons proposer de poursuivre ces interventions auprès des ministres signataires du projet et des associations d'élus. Le tabloïd et le site précisent notre position.

Nous avons rencontré le cabinet sur la question du statut d'emploi fonctionnel, vous trouverez le compte-rendu ci-dessous.

Cette question se trouve avec la carte scolaire, la politique éducative, au cœur de la grève du 8.


Conseil Supérieur de l'Éducation du 25 janvier 

La quasi-totalité des organisations représentant les parents d’élèves et les enseignants ont demandé lors de la commission spécialisée « écoles » au Ministère de l'Éducation Nationale de retirer de l’ordre du jour du CSE du 25 janvier l’examen du projet de décret autorisant la création d'Établissement Publics d'Enseignement Primaire (EPEP).

 En effet, ce projet implique un bouleversement de l’organisation de l’École et de ses rapports avec les collectivités territoriales et l’Éducation Nationale.

 Si nos organisations sont favorables à une large réflexion sur l'organisation, le  fonctionnement des écoles et la direction d’école, elles estiment que toute modification profonde ne peut intervenir qu’après avoir pris le temps d'un large débat et en tenant compte des avis des élus, des parents, des enseignants et plus généralement de l’ensemble des citoyens : l’École est le bien de tous.

 Le projet actuel ne clarifie pas le fonctionnement administratif et financier de l'école primaire, il ne s’appuie sur aucune proposition d’évolution qui favorise la réussite de tous les élèves. Il remet en cause l’indépendance pédagogique dont doivent disposer les équipes. Il ne prend aucunement en compte la réalité du développement des projets éducatifs territoriaux et leurs conséquences. Il soulève de multiples questions : que deviendront le conseil d’école, le conseil des maîtres ?

 L’empilement, le manque de lisibilité et la complexité des structures nouvelles risquent d’aboutir à un accroissement de la charge de travail des enseignants, tandis que la composition du conseil d'administration réduit la représentation des parents d’élèves et des enseignants au minimum.

Les organisations signataires considèrent que plusieurs dispositions contenues dans ce projet sont une source de conflits. Elles tiennent à rappeler la nécessité d’un véritable dialogue social sur ce dossier.

Le Ministère fait le choix d’agir dans la précipitation en maintenant l’examen de ce point à l’ordre du jour de ce CSE.

Pour toutes ces raisons, les organisations signataires ne siègeront pas au CSE et elles renouvellent solennellement leur demande de voir organiser une véritable concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Paris, le 25 janvier 2007



FCPE, PEEP, SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT,UNSA-EDUCATION, FSU, SNPDEN, A&I, SIEN, FEP-CFDT, CFDT, UNSEN-CGT, UNAF, FO, LIGUE de l'ENSEIGNEMENT, JPA, UNEF, SUD, UNL.


Direction d'école : audience du 22 janvier 2007

 

         Nous avons rencontré le cabinet du Ministre sur la question des directeurs d'EPEP et du statut d'emploi fonctionnel annoncé par le ministère. Voici donc les explications que nous avons recueillies et quelques éléments de discussion.

         Le cabinet nous a annoncé que les groupes de travail mis en place par le ministère ont procédé à des échanges sans texte précis élaboré par le ministère. Un document écrit qui propose une révision du décret de 1989 sur la direction d'école sera présenté au groupe de travail fin janvier. Le directeur de l'EPEP s'inscrira dans ce décret remanié. Le ministère ne crée ni un nouveau corps, ni une échelle ou un grade particulier. Il s'agit  d'un « statut d'emploi fonctionnel », qui vise à reconnaître l'exercice d'un métier à part entière pour les directeurs qui sont complètement déchargés et pour les directeurs d'EPEP.

Le ministère envisage deux champs de mesures :

1)     pour tous les directeurs :

Ce n'est pas encore très clair mais cela s'oriente vers des mesures qui concerneraient le mouvement (mouvement de directeurs, règle de priorité, ...), les promotions (échelons, hors classe, ...), pour assurer une reconnaissance de l'expérience de direction, d'une forme de métier ».

         2)  pour les directeurs complètement déchargés : un statut d'emploi fonctionnel.

Il concernerait les écoles de plus de 13 classes et les directeurs d'EPEP.

Modalités de recrutement : pas de liste d'aptitude, mais plutôt un recrutement par appel à candidature réservé à ceux qui ont déjà exercé les fonctions de direction, avec entretien. Avis de la CAPD et décision de l'IA. Ces postes ne seraient plus attribués au mouvement.

La liste des missions sera définie entre autres à partir de celles définies dans le décret de l'EPEP et le décret modifié de 89. D'ailleurs, dans ce cas, les directeurs bénéficieront d'une semaine de formation spécifique (en plus de la formation déjà reçue).

 Une revalorisation de la situation de ces personnels est prévue. A quelle hauteur ? Rien n'a été dit, sauf qu'elle sera « substantielle ». Pour l'instant, il y a deux possibilités : la première concernerait  tous les directeurs déchargés, la seconde prévoirait un plus pour les directeurs d'EPEP. C'est vers cette dernière solution que semblent s'orienter les choix.

Une clause de mobilité (obligation de changer de poste au bout d'un certain nombre d'années de fonction) a été évoquée, sans plus.

Le cabinet considère  que ces propositions sont un levier pour favoriser les EPEP. Leur mise en place  peut se faire  à l'initiative des communes qui le souhaitent, mais aussi à partir des « suggestions » des IA.

Nous avons fait part de notre opposition à ces mesures : ces propositions ne traitent que des écoles de plus de 13 classes, elles n'apportent aucune proposition en matière de temps et d reconnaissance pour toutes les autres, elles instituent deux catégories de direction, des postes à profil, elles ne visent pas à résoudre la situation des directions vacantes, ...

CAPD du 25 janvier 2007
Le SNUipp-FSU a refusé de siéger à la CAPD prévue ce jour à l'IA. La commission n'a pas pu se tenir faute de quorum (la CAPD sera reconvoquée ultérieurement. Les collègues concernés par les sujets à l'ordre du jour ne seront donc pas pénalisés).
 
La déclaration du SNUipp ce matin à l'IA :
"Le SNUipp-FSU a demandé aux représentants du ministère de lever les sanctions qui pèsent sur nos collègues directrices et directeurs qui poursuivent leur action de blocage administratif.
Ces collègues assument toutes leurs missions au service de leurs élèves et du fonctionnement de l'école, mais ne transmettent pas les documents administratifs dans le cadre d'une consigne syndicale.
La remise en cause du droit syndical, les blocages concernant les réunions d'information syndicale, les décisions prises sans tenir compte de l'avis des
élus du personnels en groupe de travail ou en commission paritaire font partie d'une même logique : empêcher les personnels de s'exprimer et de résister à une politique qu'ils considèrent néfaste pour l'École et ses personnels.
Devant l'absence de réponse de l'administration concernant nos demandes de levées de sanction à l'égard des directrices et directeurs qui appliquent une consigne syndicale, notre organisation a quitté les dernières réunions au ministère.
Aujourd'hui, nous ne siègerons pas à l'occasion de cette CAPD, qui ne pourra donc pas se tenir, compte-tenu de l'absence de plus d'un quart des commissaires paritaires (article 41 du décret n°82-451 du 28 mai 1982)."
Le SNUipp-FSU appelle les personnels à participer massivement à la grève du 8
février prochain pour la défense du service public et de ses agents
.
 
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CTP Académique du 24 janvier 2007
 
Hier, lors du comité technique académique les syndicats ont demandé solennellement au Recteur de lever les sanctions. Devant son refus, nous avons fait voter le vœu suivant :
" Le CTPA réuni le 24 janvier 2007 dénonce les sanctions financières prises à l'encontre des directrices et des directeurs d'école pour application d'une consigne syndicale de blocage administratif et demandent la levée immédiate de ces sanctions."

Les infos sur le CTPA : http://sd83.fsu.fr/

CTPA du mercredi 24 janvier 2007

24 janvier 2007

par Webmestre FSU 83

Déclaration FSU

Dans cette période de pré-campagne électorale, les questions d’Éducation sont trop souvent absentes des débats ou caricaturées à des fins démagogiques. La manifestation nationale du samedi 20 janvier à Paris, organisée par la FSU, a été l’occasion de mobiliser largement les personnels et d’interpeller le ministre, l’opinion publique et les candidat(e)s. Mettre la question du service public d’Education et celle de l’avenir de la jeunesse de notre pays sur le devant de la scène est une nécessité.

L’acharnement contre les services publics laisse peu de doute sur les intentions du gouvernement. La dotation devant permettre le fonctionnement du service public d’éducation dans notre académie à la rentrée 2007 vient d’être transmise par le ministère. C’est une véritable provocation.

Personnels médicaux : toujours insuffisant. La dotation positive en médecin scolaire (+1) et en infirmières (+9) ne peut masquer le déficit en personnels de santé et sociaux dans notre académie. L’effort doit être largement amplifié pour assurer un véritable suivi de nos élèves et des personnels.

Personnels administratifs : sombre tableau. Au niveau des personnels administratifs, le ministère classe lui-même notre académie à une peu glorieuse 28ème position... et décide contre toute attente de supprimer 5 emplois !

Personnels enseignants : le second degré se voit amputé de 190 nouveaux postes (96 au titre de la démographie et 94 au titre des décharges statutaires). Au lieu de profiter d’une pause démographique toute relative (en moyenne 6 élèves de moins par collège et 7 par lycée), le ministre et le recteur préfèrent accentuer notre classement désastreux, qu’ils reconnaissent dans leurs propres statistiques : sur trente académies métropolitaines, notre académie est désormais 26ème pour les collèges (24ème l’an dernier), 28ème pour les LP (26ème l’an dernier), et conserve sa 30ème et dernière place pour les lycées... Pas de quoi se réjouir ! Cette dotation pour les collèges et les lycées est dans le droit fil du projet de statut contesté, modifiant les décrets de 1950, par toute la profession, dont nous exigeons le retrait. Dans les écoles maternelles et élémentaires le ministère applique le même remède : 16 postes en moins pour les deux départements de l’académie. Quel que soit l’arbitrage du rectorat entre les Alpes-Maritimes et le Var, le taux d’encadrement des élèves restera un des plus mauvais de France. Quid des conditions de scolarisation des maternelles, de la prise en charge des enfants en difficultés, du fonctionnement des écoles et de l’amélioration des conditions de travail des directeurs et des directrices ?

Personnels d’éducation et d’orientation : un silence assourdissant. Rien n’est dit dans les documents au sujet des vies scolaires qui ont pourtant un besoin criant de postes de CPE et d’étudiants surveillants, pas plus que sur le nombre d’emplois de CO-Psy, personnel indispensable pour aider les élèves et leurs familles à l’orientation.

Après les actions que nous avons menées au 1er trimestre, notamment la grève majoritaire des personnels du second degré le 18 décembre, après la manifestation nationale du 20 janvier par la FSU qui a rassemblé entre 25 000 et 30 000 manifestants, le ministre doit entendre la colère des personnels. La grève dans l’Education Nationale et dans la Fonction Publique est décidée pour le jeudi 8 février 2007 pour les salaires et la défense du pouvoir d’achat. Le rassemblement unitaire prévu cet après-midi devant le Rectorat intégrera la question de la direction d’école et des sanctions prises contre les directrices et les directeurs. Que cherche le ministère ? Il est illusoire de penser que les sanctions vont faire plier nos collègues directeurs et à travers eux la profession. Nos collègues sont assurés du soutien de la profession mais des parents d’élèves. La pétition de soutien est signée massivement, déjà plus de mille signatures. Aujourd’hui, Monsieur le Recteur, nous vous demandons solennellement la levée des sanctions financières pour les centaines de collègues directeurs sanctionnés dans cette académie.

- Déroulement du CTPA :

Devant la non réponse du Recteur, la FSU a demandé une suspension de séance au cours de laquelle un voeu commun a été rédigé par les organisations syndicales FSU, UNSA, CGT. Présenté au vote du CTPA, ce voeu a été adopté par 9 voix pour (FSU 6, UNSA 2, CGT 1), 0 voix contre, 0 abstention. L’administration n’a pas pris part au vote.

- Vœu des organisations syndicales FSU, UNSA, CGT :

Le CTPA réuni le 24 janvier 2007 dénonce les sanctions financières prises à l’encontre des directrices et directeurs d’école pour application des consignes syndicales de blocage administratif et demande la levée immédiate de ces sanctions.

P.S. En ce qui concerne la répartition de la dotation négative dans le premier degré, le Recteur a tranché : moins 16 postes dans les Alpes-Maritimes, 0 poste pour le Var.

 


Paris, le 19 janvier 2007
Vous trouverez ci-dessous le texte du projet de décret EPEP
avec des commentaires pour chaque article.
Le secrétariat général

Article 86 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales :

Commentaires SNUipp-FSU

 

 

« Les établissements publics de coopération intercommunale ou plusieurs communes d'un commun accord, ou une commune, peuvent, après avis des conseils des écoles concernées et accord de l'autorité académique, mener, pour une durée maximum de cinq ans, une expérimentation tendant à créer des établissements publics d'enseignement primaire. Dans le respect des dispositions des articles L. 211-1 et L. 411-1 à L. 411-3 du code de l'éducation, les statuts de ces établissements sont adoptés par délibération, après accord du représentant de l'Etat. Le conseil d'administration de l'établissement comprend des représentants des collectivités territoriales, des enseignants et des parents. Un décret en Conseil d'Etat détermine les règles d'organisation et de fonctionnement de cet établissement ainsi que les modalités d'évaluation des résultats de l'expérimentation ».

Il s'agit d'une expérimentation. Le ministère utilise beaucoup cet argument pour minimiser ce décret. Mais la demande n'est pas celle du terrain. Les seules demandes concerneraient 85 communes regroupées en 7 intercommunalités (Tarn, Meuse, Cher) sur 36 000 communes!

Cette expérimentation présuppose une forme de coopération intercommunale qui rend difficile un retour en arrière.

Ce décret confère une personnalité morale et juridique à l'EPEP, ce qui n'est pas le cas pour les écoles de l'EPEP sauf si l'EPEP est constitué d'une seule école.

Pour le SNUipp, ce décret introduit de profonds changements dans le mode de fonctionnement des écoles et un nouveau partage de compétences entre l’Etat et les collectivités. Il aurait dû faire l’objet d’une concertation approfondie.

Ce projet de décret a fait l’objet de 2 versions :

-          la première présentée au groupe de travail du 21 décembre 2006

-          la seconde qui sera présentée au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 25 janvier 2007.

C’est cette dernière qui est présentée ici.

Projet de décret relatif à l'expérimentation des établissements publics d'enseignement primaire (EPEP)

Article 1er :

Les établissements publics d’enseignement primaire, créés en application de l’article 86 de la loi du 13 août 2004 susvisée, permettent une organisation et une gestion mutualisées des moyens destinés aux écoles maternelles et élémentaires qu’ils regroupent pour une action pédagogique plus efficace de ces écoles en vue d’atteindre les objectifs fixés notamment par les articles L.121-1 et L.122-1-1 du code de l’éducation.

 Définition de l' EPEP

 Il s'agit d'un établissement public doté d'une personnalité juridique et morale. Il est différent des autres établissements publics (EPLE des collèges et lycées, lycées agricoles, établissements intercommunaux, ...). La volonté de mutualiser les moyens (financiers ? budgétaires ? humains ?) ne signifie pas pour autant une meilleure utilisation de ces moyens.

 Toutes les écoles peuvent faire l’objet d’une expérimentation.


Article 2 :

Le projet de création d’un établissement public d’enseignement primaire, accompagné d’un projet de statut est soumis à l’avis du ou des conseils d’école, et à l’accord de l’autorité académique qui en apprécie l’impact sur les finances publiques et qui transmet le projet de statut au représentant de l’Etat. Après accord du représentant de l’Etat, la ou les communes et, le cas échéant, le ou les établissements publics de coopération intercommunale adoptent le statut de l’établissement public.

 

Création d’un EPEP

Ce sont les collectivités qui sont à l'initiative de la création d'un EPEP. Les conseils d’école sont simplement consultés, pour avis. Après accord du représentant de l'Etat et accord de l'autorité académique (IA-DSDEN), les communes et/ou EPCI adoptent le statut de l'EPEP. Ce qui prime, c'est la volonté politique à l'échelon local. Le ressort territorial d’un EPEP peut varier d’une à plusieurs communes.

L'autorité académique ne se prononce pas au vu d'une enquête ou d'une étude préalable (comme, par exemple, pour la modification des rythmes scolaires). Ce qui peut présenter une difficulté sérieuse pour l'autorité académique à motiver un refus.

Les questions essentielles ne sont pas posées : En quoi le statut d'EPEP répond aux besoins des usagers ? En quoi améliore-t-il le fonctionnement du service public d'éducation ? Où est l'intérêt pédagogique, l’intérêt des élèves ? Quelles conséquences sur le fonctionnement les écoles concernées ? Etc.

L'autorité académique se contente d’apprécier l’impact sur les finances publiques. Ce qui laisse entendre que la « mutualisation des moyens » énoncés à l’article 1 est d’abord une recherche de rationalisation. Est ce que ce sera le seul motif de refus.

Le SNUipp est intervenu pour que les CTP et CDEN soient consultés. Nous avons demandé que la consultation de ces instances paritaires figure dans l’écriture de ce décret. Pour le ministère, cela n’est pas nécessaire dans la mesure où cela relève normalement de leurs attributions. Néanmoins, la règle générale aurait pu être rappelée.

Le projet de décret ne stipule pas qu'il doive y avoir un accord de toutes les parties pour expérimenter.


Article 3:

Le statut de l’établissement public d’enseignement primaire  fixe notamment :

1°- son siège ;

2°- la liste des écoles concernées ;

3°- la composition et les modalités de désignation ou d’élection des membres du conseil d’administration conformément aux dispositions de l’article 6 ;

4°- la durée de l’expérimentation, dans le respect de l’article 18 ;

5°- l’étendue des compétences transférées par la ou les communes et, le cas échéant, par le ou les établissements publics de coopération intercommunale pour la gestion des écoles regroupées au sein de l’établissement public ;

6°- les modalités de calcul de la contribution financière au budget de l’établissement public d’enseignement primaire de chaque commune ou de chaque établissement public de coopération intercommunale.

 

Statut de l’EPEP

 

Les communes ou EPCI concernés sont libres d’adopter le projet de statut qui leur convient pour peu qu’il respecte les conditions minimales de l’article 3. Il peut fixer d'autres dispositions non précisées dans le décret. C'est le principe de la libre expérimentation qui prévaut. Avec quelles possibilités de retour en arrière ?

La question des compétence transférées par les communes est importante. Quel est le périmètre des compétences communales ainsi transférées ? En matière de sectorisation scolaire et d’implantation des écoles ? D’équipement et de financement ? De services périscolaires ?Restauration scolaire?

On peut de fait aboutir à des EPEP à géométrie variable : d’une étendue minimale dans le cas où les communes conservent l’essentiel de leurs compétences sans apporter rien de nouveau (et dans ce cas on ne voit pas bien l’intérêt d’un EPEP) à une étendue maximale dans le cas d’un transfert de toute la compétence scolaire au niveau intercommunal. Par exemple, création d’un EPCI ayant la compétence en matière de construction des écoles.


Article 4 :

Le ressort territorial de l’établissement public d’enseignement primaire correspond à celui de l’ensemble des écoles qu’il regroupe.

 

La version initiale rappelait que chaque école conservait son organisation (conseil d'école, de maîtres, direction...). Ce rappel a disparu.

 Les implications sur l'organisation et le fonctionnement actuels des écoles ne sont pas précisées? Conserveront-elles leurs compétences et prérogatives (conseil des maîtres, conseil d'école...) ?


Article 5 :

L’établissement public d’enseignement primaire définit son projet d’établissement, dans le respect des programmes nationaux et compte tenu des orientations pédagogiques fixées au niveau national et académique. Il l’adopte selon les modalités fixées aux articles 9 et 13 du présent décret.

 

 

Le projet d’établissement

C'est le CA qui adopte la partie pédagogique du projet d'établissement: c'est un changement complet du fonctionnement de l'école. Même si ce n'est explicitement formulé comme tel, le projet d'établissement risque de rendre obsolète le ou les projets des écoles concernées. Que deviennent les rôles des conseils d'école?

 Dans le projet initial, le projet d'établissement était soumis pour avis aux différents conseils d'école concernés. Cette référence a été supprimée dans la nouvelle rédaction.


Article 6 : Les établissements publics d’enseignement primaire regroupant au plus six écoles sont administrés par un conseil d’administration qui comprend au maximum 10 membres et les établissements publics d’enseignement primaire regroupant plus de six écoles sont administrés par un conseil d’administration qui comprend au maximum 20 membres, ainsi répartis :

 

1°- 50 % de représentants des communes ou le cas échéant de ou des établissements publics de coopération intercommunale ;

 

2°- de 30 à 40 % de représentants des directeurs et des autres enseignants des écoles concernées ;

 

3°- de 10 à 20% de représentants des parents d’élèves des écoles concernées.

 

Le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire et le ou les inspecteurs chargés de la ou des circonscriptions d’enseignement primaire concernées assistent de droit aux séances du conseil d’administration, avec voix consultative.

 

Le président peut inviter à assister aux séances du conseil d’administration toute personne dont la présence est jugée utile.

 

Le Conseil d’administration de l’EPEP

Composition

 Le nombre de membres du CA est déterminé par le nombre d'écoles entrant dans le dispositif, sans prendre en considération le nombre de communes, le nombre d'élèves ou de classes.  

Toutes les écoles ne seront pas représentées par un enseignant ou son directeur dans le CA (ni même par un élu de la commune). Exemple d’un regroupement de 6 communes ayant chacune une école :

-          5 représentants pour les 6 communes (ce ne sont pas nécessairement des élus) ;

-          3 représentants de l’équipe éducative pour les 6 écoles ;

-          2 représentant de parents d’élèves (non nécessairement élus).

Il est composé de 50 % de représentants des communes, la voix prépondérante du président donne une majorité aux  représentants des communes et/ou de l'EPCI  compris donc pour le projet d'établissement qui comprend un volet pédagogique.(Dans la première version, ce nombre pouvait atteindre 60 %)

La composition du CA est très déséquilibrée et renforce le pouvoir des élus locaux.

A titre de comparaison, dans un EPLE, le CA est composé : 1/3 de représentants de scollectivités locales, 1/3 représentants des personnels (enseignants, agents, ...) et 1/3 de parents d'élèves.

Si le directeur de l'EPEP assiste de droit aux séances du CA, il n’a qu’une voix consultative. Dans un EPLE, le chef d’établissement est non seulement membre de plein droit du CA mais il en assure de plus la présidence.

Dans l'EPEP le directeur prépare et  exécute les décisions décisions du CA... y compris dans des domaines qui concernent les actions scolaires (voir notamment points 6, 7 et 8 de l'art 9.)


Article 7:

Lors de sa première réunion, le conseil d’administration est présidé par le maire ou le président d’établissement public de coopération intercommunale, doyen d’âge. Il élit son président parmi ses membres mentionnés au 1° de l’article 6 du présent décret.

Le président est élu pour la durée du mandat du conseil d’administration. En cas de partage égal des voix, il a voix prépondérante.

En cas d’empêchement temporaire, il est suppléé par un vice-président élu dans les mêmes conditions.

 

Le président du CA

Le président de l'EPEP est un « représentant » des collectivités.

Toutefois, le fait que le chef d’établissement préside le CA dans un EPLE est un peu une exception. Pour les établissements d’enseignement public agricoles, par exemple, c’est un élu qui préside. Mais la composition du CA respecte les équilibres 1/3, 1/3, 1/3.


Article 8 :

Le conseil  d’administration siège valablement jusqu’au renouvellement de ses membres qui intervient en début d’année scolaire. Il adopte son règlement intérieur.

Le conseil  d’administration se réunit au moins une fois par trimestre à l’initiative de son président qui fixe l’ordre du jour. Pour ce qui relève des activités pédagogiques, le président arrête l’ordre du jour sur proposition du directeur de l’établissement. Le conseil d’administration peut également être réuni à la demande de la majorité de ses membres ou, pour ce qui relève des activités pédagogiques, du directeur de l’établissement public d’enseignement primaire.

Dans tous les cas, l’ordre du jour est adressé au moins huit jours avant la date de réunion aux membres du conseil.

 

Fonctionnement du CA

 

La composition du CA est revue à chaque rentrée scolaire.

 

C’est le président qui fixe l’ordre de jour. Dans la formulation initiale, le président fixait l’ordre du jour « en accord » avec le directeur de l’EPEP.

 

Le CA peut être convoqué à la demande du directeur de l'EPEP pour des questions d'ordre pédagogique !


Article 9 :

En qualité d’organe délibérant de l’établissement, le conseil d’administration règle par ses délibérations les affaires de l’établissement public d’enseignement primaire. Il exerce notamment les attributions suivantes :

1°-Il adopte le projet d’établissement, sur proposition du conseil pédagogique prévu à l’article 12 en ce qui concerne la partie pédagogique du projet;

2°-Il adopte le règlement intérieur de l’établissement;

3°-Il donne son accord au recrutement de personnels non-enseignants par l’établissement ;

4°-Il donne son accord sur la passation des conventions et contrats dont l’établissement est signataire, à l’exception, en cas d’urgence, des marchés qui se rattachent à des opérations de gestion courante dont le montant est inférieur à 5 000 euros hors taxes, ou à 15 000 euros hors taxes pour les travaux et les équipements pour lesquels il est informé par le directeur lors de sa réunion la plus proche ;

5°-Il adopte le budget et le compte administratif de l’établissement ;

6°-Il délibère sur les questions relatives à l’accueil et à l’information des parents d’élèves, les modalités générales de leur participation à la vie scolaire ;

7°-Il adopte chaque année le rapport sur le fonctionnement de l’établissement public d’enseignement primaire qui lui est présenté par le directeur de l’établissement ; ce rapport portera notamment sur les résultats des élèves et l’efficience des dispositifs d’accompagnement scolaire.

8°- Il donne son avis sur l’organisation de la structure pédagogique de l’établissement public d’enseignement primaire.

 

Attribution du CA

L'EPEP dispose d'une autonomie administrative et financière.

Le CA donne son accord :

-         Sur le recrutement du personnel non enseignant (le fait que ce soit du personnel non enseignant a été précisé dans la nouvelle version) : intervenants extérieurs, AVS, EVS... la question du statut de ces personnels n'est pas posée (contrat de droit public ? De droit privé ? Sous statut de la FP ?). Mais surtout leur place dans l'école n'en relève pas moins, encore actuellement, de la responsabilité Education Nationale.

-         Sur la passation de contrats (embauche, marchés publics) ou de conventions (associations, convention entre l'EPEP et une collectivité)...

Il adopte son budget, son règlement intérieur, son projet d'établissement, y compris la partie pédagogique du projet d'établissement. Si le CA n'élabore pas la partie pédagogique du projet d'établissement, c'est quand même cette instance à majorité de non-enseigants qui l'adopte. Cette disposition est peu conforme à la définition que nous nous faisons du travail d'équipe et du projet pédagogique.

Enfin, le CA donne son avis sur la structure pédagogique de l'EPEP. Dans le projet précédent, le directeur de l'EPEP arrêtait la structure pédagogique. La formule était ambiguë et pouvait laisser entendre que le directeur répartissait les moyens d'enseignement entre les différentes écoles et les différentes communes.

Le directeur de l'EPEP n'ayant pas ce rôle, c'est a priori toujours l'autorité académique qui fait la répartition des moyens. Elle le fait en prenant en compte l'avis formulé par le CA de l'EPEP sur sa structure pédagogique.

Cet article confie des responsabilités au CA, qui sont actuellement du ressort des équipes (parents, vie scolaire, structure pédagogique, résultats, dispositifs d'accompagnement scolaire...) ou de l'administration de l'EN (résultats, structure pédagogique,...)


Article 10:

Le directeur est désigné par l’autorité académique dans les conditions fixées par le décret du 24 février 1989 susvisé.

 

Le directeur de l'EPEP

Dans la version initiale, l'article 10 prévoyait d'une part que le directeur était « désigné par l'autorité académique parmi les enseignants inscrits sur la liste d'aptitude aux fonctions de directeur d'école (...) » et d'autre part, qu'il était « assisté d'un secrétaire mis à disposition de l'établissement par les collectivités territoriales ou le ou les établissements publics de coopération intercommunale concernés ».

-         Il n'y a plus d'emploi de secrétaire prévu.

-         Il n'est plus fait référence à la liste d'aptitude des directeurs mais au décret de 89 relatif au directeur d'école qui sera modifié prochainement. (nouveau statut « d'emploi fonctionnel «  pour les directeurs d'EPEP et écoles à plus de 13 classes)


Article 11 :

Le directeur est l’organe exécutif de l’établissement public d’enseignement primaire; il exerce les compétences suivantes :

1°-Il prépare et exécute les délibérations de l’organe délibérant, et notamment le projet d’établissement et le budget adoptés par le conseil d’administration ;

2°-Il est l’ordonnateur des dépenses et il prescrit l’exécution des recettes de l’établissement public d’enseignement primaire ; 

3°- Il réunit en tant que de besoin les directeurs et les enseignants de l’école ou des écoles de l’établissement public d’enseignement primaire pour l’élaboration et le suivi du projet d’établissement.

4°-Il a compétence pour le recrutement de personnels non-enseignants par l’établissement public avec l’accord du conseil d’administration ;

5°-Il conclut les conventions et contrats au nom de l’établissement après avoir recueilli l’autorisation du conseil d’administration, sous réserve des dispositions de l’article 9 du présent décret.

6°- Il transmet les actes de l’établissement aux autorités compétentes, conformément aux articles 14 et 15 du présent décret ;

7°- Il représente l’établissement en justice et dans tous les actes de la vie civile.

8°- Il établit et présente au conseil d’administration le rapport sur le fonctionnement de l’établissement prévu à l’article 9 du présent décret.

Dans le cas où l’établissement public d’enseignement primaire concerne une seule école, son directeur assure toutes les fonctions du directeur d’école définies par la section 1 du titre 2 du livre III de la partie réglementaire du code de l’éducation, les décrets du 24 février 1989 et du 6 septembre 1990 susvisés.

En cas d’absence ou d’empêchement du directeur, l’autorité académique nomme un suppléant.

 

Attributions

 

Le rôle du directeur de l’EPEP est essentiel sur un point : il prépare et assure les délibérations de l'EPEP

Le directeur de l’EPEP, à la différence du chef d’établissement d'un collège, n'a qu'un rôlr d’ « organe exécutif » du CA, présidé par un élu. Il assure toute la responsabilité juridique et financière de l’EPEP. Il est sous la dépendance du CA.

Dans un EPLE, le chef d'établissement a un double rôle :

- organe exécutif, il met en oeuvre les décisions du CA qu'il préside;

- représentant de l'Etat, il est garant de la politique de l'éducation nationale.

, assure le suivi et la mise en oeuvre du projet d'établissement dans les écoles de l'EPEP, ce qui le place dans un rapport d'autorité vis à vis des autres collègues : directeurs et adjoints.

 

 

Ces missions telles que définies à l'art. 11 sortent largement du cadre des compétences pour lesquelles un enseignant ou un directeur d'école est recruté et  formé. Ses fonctions sont celles d'un gestionnaire et d'un administrateur; fonctions qui nécessitent des compétences techniques, juridiques et financières. Pour le coup il s'agit bien d'un nouveau métier avec les nouvelles tâches et responsabilités (budget, conventions, recrutement, représentation en justice,...).

 


Article 12 :

Le conseil pédagogique de l’établissement public d’enseignement primaire  comprend :

1°- Le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire, président ;

2°- Les membres du conseil d’administration figurant au 2° de l’article 7.

3°- Les directeurs des écoles de l’établissement.

4°- Dans le cas d’un établissement public d’enseignement primaire ne concernant qu’une seule école, le conseil pédagogique comprend tous les maîtres de cette école sous la présidence du directeur de l’établissement.

 

Le ou les inspecteurs chargés de la ou des circonscriptions d’enseignement primaire concernées assistent de droit aux séances du conseil pédagogique.


Article 13 :

Le conseil pédagogique a pour mission de coordonner l’action pédagogique des écoles concernées et de préparer la partie pédagogique du projet d’établissement.

 

4. Le conseil pédagogique

 

Mise en place d'un nouveau conseil présidé par le directeur de l'EPEP. Quelle articulation avec les conseils de cycle et de maîtres ?

 L'ensemble de l'équipe pédagogique n'est pas membre de ce conseil pédagogique. Cette disposition ne va pas dans le sens d'un renforcement du travail d'équipe. Par ailleurs, le cadre très étroit de la 27ème heure semble mal adapté à ce type de concertation. Pour le SNUipp, la partie pédagogique du projet d'établissement  concerne l'ensemble des maîtres, voire l'ensemble de l'équipe éducative.

 Il y a une erreur d'écriture dans cet article, il faudrait lire « Les membres du conseil d’administration figurant au 2° de l’article 6 » et non à l'article 7. Trop de précipitation dans l’écriture sans doute !

 

 

Le conseil pédagogique coordonne l'action pédagogique des écoles et prépare la partie pédagogique du projet d'établissement. Le CA l'adopte.

Pour le SNUipp, la partie pédagogique d'un projet d'établissement doit rester de l'entière responsabilité du ou des conseils des maîtres.

Quel lien entre la partie pédagogique du projet d'établissement et la partie pédagogique des projets d'école ? Le travail en équipe? Le conseil des maîtres?


Article 14:

Les actes pris par le conseil d’administration et le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire sont exécutoires de plein droit dans les conditions fixées par l’article L.2131-1 du code général des collectivités territoriales.

 


Article 15 :

Les délibérations du conseil d’administration relatives au règlement intérieur de l’établissement, à l’organisation de la structure pédagogique, au projet d’établissement et au rapport annuel sur le fonctionnement de l’établissement sont transmises à l’autorité académique.

L’autorité académique a accès sur sa demande à l’ensemble des actes et documents portant sur le contenu ou l’organisation de l’action éducatrice de l’établissement.


Article 16:

Sous réserve des dispositions prévues dans le présent décret, les règles budgétaires et comptables applicables aux établissements publics d’enseignement primaire sont celles applicables aux caisses des écoles.

 

Les décisions du conseil d'administration s'appliquent dans les conditions analogues à celles des communes. L'article L.2131-1 du CGCT précise que les actes pris sont transmis au préfet ou au sous-préfet et qu'ils deviennent exécutoires dès leur publication ou affichage.

 

 

 

L'IA est informée des délibérations qui concernent :

- le règlement intérieur ;
- l'organisation de la structure pédagogique ; 
- le projet d'établissement ;
- le rapport annuel sur le fonctionnement de l'établissement.

 En revanche l'IA n'exerce aucun contrôle sur l'utilisation des crédits, y compris ceux versés par l’Education nationale à l'EPEP (crédits pédagogiques, personnels rémunérés sur des crédits...).Gestion administrative et financière de l'EPEP

 

Les règles financières de la  « caisse des écoles »  servent de modèle  à l'EPEP.

Les ressources de la caisse des écoles se composent de subventions des communes, du département ou de l'Etat...

 

C'est le receveur municipal qui assure les fonctions de comptable de la caisse des écoles.

 


Article 17 :

Il est créé un comité national de suivi et d’évaluation, composé de représentants du ministère chargé de l’éducation nationale, du ministère chargé de l’intérieur et de l’aménagement du territoire et du ministère chargé du budget et de représentants de l’association des maires de France. Il est chargé de remettre aux ministres un rapport annuel sur la mise en œuvre de l’expérimentation.

L’évaluation de l’expérimentation fait l’objet, six mois avant son terme, d’un rapport établi par le gouvernement qui le transmet au Parlement.

 


Article 18 :

Les Etablissements Publics d’Enseignement Primaire peuvent être créés à partir de la rentrée scolaire 2007 et jusqu’à la rentrée scolaire 2010. Aucune expérimentation ne peut durer au delà du 31 août 2012.

 


Article 19 :

Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire, le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République française.

 

Dispositions finales

Le comité de suivi regroupe :

- des représentants des ministères concernés par l'expérimentation (Éducation nationale, Intérieur, Budget);
- des représentants de l'association des maires de France.
Les personnels et les usagers n'y sont pas représentés.

Il n'est pas fait référence non plus à la consultation des instances paritaires comme le comité territorial de l'EN ou le CTPM.

 

 

Aucune expérimentation ne pouvant durer au-delà du 31 août 2012 (et toutes devant débuter avant la rentrée 2010), le parlement sera amené à légiférer sur la pérennisation des EPEP.

 

 

Groupe de travail Direction d’école

Vous trouverez ci-dessous la déclaration effectuée au groupe de travail du jeudi 18 janvier.
Le SNUipp, le Sgen, le Snudi-FO, SUD-Éducation ont quitté la séance. 

Direction et fonctionnement de l'école

Levée des sanctions

Le ministère de l'Education Nationale a convoqué un groupe de travail jeudi 18 janvier sur la direction d'école.

Le SNUipp-FSU et le SGEN-CFDT ont demandé aux représentants du ministère de l'Éducation Nationale de lever les sanctions qui pèsent sur nos collègues qui poursuivent leur action de blocage administratif. Ces collègues assument toutes leurs missions au service de leurs élèves et du fonctionnement de l'école, mais ne transmettent pas les documents administratifs dans le cadre d'une consigne syndicale.

Devant l'absence de réponse du ministère, nos organisations ont quitté la séance.

EPEP

Vous trouverez ci-dessous la version du projet de décret sur les EPEP que le ministère vient de nous faire parvenir en vue du CSE du 25 janvier.

Une circulaire est en préparation avec un commentaire de chaque article et les initiatives que nous prendrons la semaine prochaine sur ce point. 

Le secrétariat général

 

 

PROJET DE DÉCRET RELATIF A L’EXPÉRIMENTATION DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS D’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

 

LE PREMIER MINISTRE

SUR le rapport du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

Vu le code de l’éducation notamment ses articles L.121-1, L.122-1-1, L.211-1, L.411-1 et L.411-3 ;

Vu  le  code  général  des  collectivités  territoriales et notamment les articles L.2131-1 à L.2131-6 ;

Vu la loi n° 2004 - 809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales et notamment son article 86 ;

Vu la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école ;

Vu le décret n° 89-122 du 24 février 1989, modifié par le décret n° 91-37 du 14 janvier 1991 et par le décret n° 2002-1164 du 13 septembre 2002, relatif aux directeurs d’école ;

Vu le décret n° 90-788 du 6 septembre 1990, modifié par le décret n° 91-383 du 24 avril 1991, par le décret n° 2005-1014 du 24 août 2005 et par le décret n° 2006-583 du 23 mai 2006, relatif à l’organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires ;

Vu l'avis du Conseil supérieur de l'éducation

Le Conseil d’État (section de l’intérieur) entendu

DÉCRÈTE

Article 1er : Les établissements publics d’enseignement primaire, créés en application de l’article 86 de la loi du 13 août 2004 susvisée, permettent une organisation et une gestion mutualisées des moyens destinés aux écoles maternelles et élémentaires qu’ils regroupent pour une action pédagogique plus efficace de ces écoles en vue d’atteindre les objectifs fixés notamment par les articles L.121-1 et L.122-1-1 du code de l’éducation.

Article 2 : Le projet de création d’un établissement public d’enseignement primaire, accompagné d’un projet de statut est soumis à l’avis du ou des conseils d’école, et à l’accord de l’autorité académique qui en apprécie l’impact sur les finances publiques et qui transmet le projet de statut au représentant de l’État. Après accord du représentant de l’État, la ou les communes et, le cas échéant, le ou les établissements publics de coopération intercommunale adoptent le statut de l’établissement public.

Article 3: Le statut de l’établissement public d’enseignement primaire  fixe notamment :

1°- son siège ;

2°- la liste des écoles concernées ;

3°- la composition et les modalités de désignation ou d’élection des membres du conseil d’administration conformément aux dispositions de l’article 6 ;

4°- la durée de l’expérimentation, dans le respect de l’article 18 ;

5°- l’étendue des compétences transférées par la ou les communes et, le cas échéant, par le ou les établissements publics de coopération intercommunale pour la gestion des écoles regroupées au sein de l’établissement public ;

6°- les modalités de calcul de la contribution financière au budget de l’établissement public d’enseignement primaire de chaque commune ou de chaque établissement public de coopération intercommunale.

Article 4 : Le ressort territorial de l’établissement public d’enseignement primaire correspond à celui de l’ensemble des écoles qu’il regroupe.

Article 5 : L’établissement public d’enseignement primaire définit son projet d’établissement, dans le respect des programmes nationaux et compte tenu des orientations pédagogiques fixées au niveau national et académique. Il l’adopte selon les modalités fixées aux articles 9 et 13 du présent décret.

Article 6 : Les établissements publics d’enseignement primaire regroupant au plus six écoles sont administrés par un conseil d’administration qui comprend au maximum 10 membres et les établissements publics d’enseignement primaire regroupant plus de six écoles sont administrés par un conseil d’administration qui comprend au maximum 20 membres, ainsi répartis :

1°- 50 % de représentants des communes ou le cas échéant de ou des établissements publics de coopération intercommunale ;

2°- de 30 à 40 % de représentants des directeurs et des autres enseignants des écoles concernées ;

3°- de 10 à 20% de représentants des parents d’élèves des écoles concernées.

Le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire et le ou les inspecteurs chargés de la ou des circonscriptions d’enseignement primaire concernées assistent de droit aux séances du conseil d’administration, avec voix consultative.

Le président peut inviter à assister aux séances du conseil d’administration toute personne dont la présence est jugée utile.

Article 7: Lors de sa première réunion, le conseil d’administration est présidé par le maire ou le président d’établissement public de coopération intercommunale, doyen d’âge. Il élit son président parmi ses membres mentionnés au 1° de l’article 6 du présent décret.

Le président est élu pour la durée du mandat du conseil d’administration. En cas de partage égal des voix, il a voix prépondérante.

En cas d’empêchement temporaire, il est suppléé par un vice-président élu dans les mêmes conditions.

Article 8 : Le conseil  d’administration siège valablement jusqu’au renouvellement de ses membres qui intervient en début d’année scolaire. Il adopte son règlement intérieur.

Le conseil  d’administration se réunit au moins une fois par trimestre à l’initiative de son président qui fixe l’ordre du jour. Pour ce qui relève des activités pédagogiques, le président arrête l’ordre du jour sur proposition du directeur de l’établissement. Le conseil d’administration peut également être réuni à la demande de la majorité de ses membres ou, pour ce qui relève des activités pédagogiques, du directeur de l’établissement public d’enseignement primaire.

Dans tous les cas, l’ordre du jour est adressé au moins huit jours avant la date de réunion aux membres du conseil.

Article 9 : En qualité d’organe délibérant de l’établissement, le conseil d’administration règle par ses délibérations les affaires de l’établissement public d’enseignement primaire. Il exerce notamment les attributions suivantes :

1°-Il adopte le projet d’établissement, sur proposition du conseil pédagogique prévu à l’article 12 en ce qui concerne la partie pédagogique du projet;

2°-Il adopte le règlement intérieur de l’établissement;

3°-Il donne son accord au recrutement de personnels non-enseignants par l’établissement ;

4°-Il donne son accord sur la passation des conventions et contrats dont l’établissement est signataire, à l’exception, en cas d’urgence, des marchés qui se rattachent à des opérations de gestion courante dont le montant est inférieur à 5 000 euros hors taxes, ou à 15 000 euros hors taxes pour les travaux et les équipements pour lesquels il est informé par le directeur lors de sa réunion la plus proche ;

5°-Il adopte le budget et le compte administratif de l’établissement ;

6°-Il délibère sur les questions relatives à l’accueil et à l’information des parents d’élèves, les modalités générales de leur participation à la vie scolaire ;

7°-Il adopte chaque année le rapport sur le fonctionnement de l’établissement public d’enseignement primaire qui lui est présenté par le directeur de l’établissement ; ce rapport portera notamment sur les résultats des élèves et l’efficience des dispositifs d’accompagnement scolaire.

8°- Il donne son avis sur l’organisation de la structure pédagogique de l’établissement public d’enseignement primaire.

Article 10: Le directeur est désigné par l’autorité académique dans les conditions fixées par le décret du 24 février 1989 susvisé.

Article 11 : Le directeur est l’organe exécutif de l’établissement public d’enseignement primaire; il exerce les compétences suivantes :

1°-Il prépare et exécute les délibérations de l’organe délibérant, et notamment le projet d’établissement et le budget adoptés par le conseil d’administration ;

2°-Il est l’ordonnateur des dépenses et il prescrit l’exécution des recettes de l’établissement public d’enseignement primaire ; 

3°- Il réunit en tant que de besoin les directeurs et les enseignants de l’école ou des écoles de l’établissement public d’enseignement primaire pour l’élaboration et le suivi du projet d’établissement.

4°-Il a compétence pour le recrutement de personnels non-enseignants par l’établissement public avec l’accord du conseil d’administration ;

5°-Il conclut les conventions et contrats au nom de l’établissement après avoir recueilli l’autorisation du conseil d’administration, sous réserve des dispositions de l’article 9 du présent décret.

6°- Il transmet les actes de l’établissement aux autorités compétentes, conformément aux articles 14 et 15 du présent décret ;

7°- Il représente l’établissement en justice et dans tous les actes de la vie civile.

8°- Il établit et présente au conseil d’administration le rapport sur le fonctionnement de l’établissement prévu à l’article 9 du présent décret.

Dans le cas où l’établissement public d’enseignement primaire concerne une seule école, son directeur assure toutes les fonctions du directeur d’école définies par la section 1 du titre 2 du livre III de la partie réglementaire du code de l’éducation, les décrets du 24 février 1989 et du 6 septembre 1990 susvisés.

En cas d’absence ou d’empêchement du directeur, l’autorité académique nomme un suppléant.

Article 12 : Le conseil pédagogique de l’établissement public d’enseignement primaire  comprend :

1°- Le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire, président ;

2°- Les membres du conseil d’administration figurant au 2° de l’article 7.

3°- Les directeurs des écoles de l’établissement.

4°- Dans le cas d’un établissement public d’enseignement primaire ne concernant qu’une seule école, le conseil pédagogique comprend tous les maîtres de cette école sous la présidence du directeur de l’établissement.

Le ou les inspecteurs chargés de la ou des circonscriptions d’enseignement primaire concernées assistent de droit aux séances du conseil pédagogique.

Article 13 : Le conseil pédagogique a pour mission de coordonner l’action pédagogique des écoles concernées et de préparer la partie pédagogique du projet d’établissement.

Article 14: Les actes pris par le conseil d’administration et le directeur de l’établissement public d’enseignement primaire sont exécutoires de plein droit dans les conditions fixées par l’article L.2131-1 du code général des collectivités territoriales.

Article 15 : Les délibérations du conseil d’administration relatives au règlement intérieur de l’établissement, à l’organisation de la structure pédagogique, au projet d’établissement et au rapport annuel sur le fonctionnement de l’établissement sont transmises à l’autorité académique.

L’autorité académique a accès sur sa demande à l’ensemble des actes et documents portant sur le contenu ou l’organisation de l’action éducatrice de l’établissement.

Article 16: Sous réserve des dispositions prévues dans le présent décret, les règles budgétaires et comptables applicables aux établissements publics d’enseignement primaire sont celles applicables aux caisses des écoles.

Article 17 : Il est créé un comité national de suivi et d’évaluation, composé de représentants du ministère chargé de l’éducation nationale, du ministère chargé de l’intérieur et de l’aménagement du territoire et du ministère chargé du budget et de représentants de l’association des maires de France. Il est chargé de remettre aux ministres un rapport annuel sur la mise en œuvre de l’expérimentation.

L’évaluation de l’expérimentation fait l’objet, six mois avant son terme, d’un rapport établi par le gouvernement qui le transmet au Parlement.

Article 18 : Les Établissements Publics d’Enseignement Primaire peuvent être créés à partir de la rentrée scolaire 2007 et jusqu’à la rentrée scolaire 2010. Aucune expérimentation ne peut durer au delà du 31 août 2012.

Article 19 : Le ministre d’État, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire, le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République française.

PROJET DE DÉCRET RELATIF A L’EXPÉRIMENTATION DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS D’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

Note de présentation

L’article 86 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, issu d’un amendement parlementaire, autorise, pour une durée déterminée, la création d’établissements publics d’enseignement primaire (EPEP). Il s’agit d’une expérimentation qui vise à l’amélioration de l’offre éducative sur un territoire donné et à la gestion mutualisée des moyens.

Des dispositifs permettent déjà une organisation spécifique des écoles, que ce soit en zone rurale, avec les écoles intercommunales, les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), ou les réseaux d’écoles et en zone urbaine avec les réseaux ambition-réussite. Ils ne contribuent cependant pas suffisamment à une mise en synergie de l’organisation de l’école et de l’action des communes. L’expérimentation des EPEP tend à répondre à cette problématique en constituant une personnalité juridique qui associe les élus, les acteurs et les usagers de l’enseignement. Elle devrait permettre de renforcer l’articulation entre les actions en temps scolaire et périscolaire et de coordonner les différentes politiques éducatives, notamment les dispositifs de réussite éducative.

La loi prévoit que les règles d’organisation et de fonctionnement de l’EPEP sont déterminées par un décret en Conseil d’Etat. Tel est l’objet du présent texte qui repose sur les principes suivants :

-         un établissement territorialisé administré par un conseil d’administration composé à parité d’élus et de représentants des enseignants et des parents d’élèves ;

-         des compétences transférées par les collectivités pour une mutualisation accrue des moyens ;

-         un équilibre entre les collectivités et l’Etat : d’une part, la création de l’EPEP suppose l’initiative des collectivités et l’accord des autorités académiques et du représentant de l’Etat, d’autre part, le fonctionnement de l’EPEP repose sur un dialogue organisé et respectueux des prérogatives de chacun entre le président du C.A. qui est un élu et le directeur qui est un fonctionnaire de l’Etat nommé par les autorités académiques ;

-         un projet d’établissement porteur d’une exigence en termes de résultats et d’efficience ;

-         des procédures d’évaluation tant au niveau local par un rapport annuel présenté au C.A. qu’au niveau national avec la création d’un comité de suivi et d’évaluation. En outre, l’évaluation de l’expérimentation fait l’objet, six mois avant son terme, d’un rapport établi par le gouvernement qui le transmet au Parlement. Au vu de l’évaluation, le législateur décidera d’une éventuelle prolongation de l’expérimentation ou bien du maintien et de la généralisation des mesures prises à titre expérimental, ou bien encore de l’abandon de l’expérimentation qui impliquerait alors la dissolution de plein droit des établissements créés.

Mercredi 17 Janvier
10 heures - Bourse du Travail - Toulon
Photos

  • Collecte des Enquêtes 19

  • Conférence de presse

Direction d'école
Quand la colère gronde

Malgré nos multiples interventions auprès du Ministère, de l'Inspection Académique, et des élus municipaux et des députés, les sanctions annoncées par le Ministre à l'encontre des directrices et directeurs poursuivant le blocage administratif n'ont pas été levées. Il nous faut donc continuer et renforcer notre action pour montrer notre détermination.

Cette attaque sans précédent contre l'exercice du droit syndical montre bien l'état d'esprit de ce gouvernement qui confond les mots « concertation » et « passage en force ».

Face à l'ampleur et à la virulence de cette mesure inadmissible, le SNUipp appelle tous les personnels, qu'ils soient ou pas engagés dans le blocage administratif, à soutenir l'action des directrices et directeurs concernés, en faisant circuler et signer les motions disponibles sur notre site internet - http://83.snuipp.fr/ - et en participant mercredi 17 janvier dès 10h00 à la Bourse du Travail à la préparation de la conférence de presse qui aura lieu à 11h00. Les Enquêtes 19 encore en possession des directeurs et directrices seront collectées par le SNUipp.

Les mesures d'intimidation et de répression dont le Ministère est aujourd'hui coutumier n'auront pas raison de notre détermination.

L'avenir des enseignants et de l'École de la réussite de tous les élèves doit passer par une véritable réflexion sur la direction et le fonctionnement de l'école, mettant en avant du temps - décharges suffisantes pour les tâches de direction, temps de concertation supplémentaire pour le travail d'équipe - et des moyens - bonifications indiciaires, moyens matériels - et non des mesurettes comme les EVS, ou les décharges assurées par des PE2, mises en place suite à l'application d'un protocole au rabais soutenu par un syndicat minoritaire.

Tous ensemble dans l'action pour la défense des personnels chargés de la direction, contre les sanctions inadmissibles, et pour la défense de l'École de la réussite de tous les élèves :

Mercredi 17 janvier dès 10h00
à la Bourse du Travail à Toulon

Samedi 20 janvier à Paris,
contre le Budget régressif voté par le gouvernement

Direction d'école

100 directeurs varois sont menacés de sanctions financières parce qu'ils bloquent l'enquête 19. L'IA du Var leur a adressé un courrier individuel.

Pour le SNUipp, il n'est pas question de reculer face à un gouvernement qui remplace le dialogue social par les sanctions répétées (formateurs, IEN, enseignants, etc).

Le SNUipp appelle toutes les écoles concernées à RENVOYER L'ENQUETE 19 AU SNUipp dès à présent. Un reçu sera adressé en retour.

MERCREDI 17 JANVIER, le syndicat organise une conférence de presse à 10h00 à la Bourse du Travail à Toulon (près de la gare), au siège de la FSU. Venez témoigner de vos conditions de travail.

Le SNUipp boycottera la prochaine CAPD (prévue le 25 janvier) en guise de protestation contre ces sanctions. Faute de quorum, la commission ne pourra se réunir.

Les rencontres avec les élus se multiplient suite aux courriers des écoles.

Informez le syndicat des entrevues menées et des réponses apportées. Un représentant du SNUipp peut se joindre aux délégations d'école qui le souhaitent.

Nous sommes tous concernés, bloqueur ou pas, directeur ou pas.

Un TGV de manifestants part samedi 20 janvier (gares des Arcs et Toulon) en direction de Paris pour la manifestation nationale.

INSCRIVEZ-VOUS pour participer à la manifestation.

PARTICIPEZ AU FINANCEMENT du train en envoyant votre contribution au SNUipp.

 
Assemblée Générale
Direction et Fonctionnement de l'École
Mercredi 10 Janvier
Siège du SNUipp-FSU - 10 heures

Communiqué de presse - Lire "La Marseillaise"

Les mauvaises résolutions de l'Inspecteur d'Académie pour 2007

Le conflit sur la direction d'école se poursuit

Les directeurs varois qui participent au blocage administratif à l'appel du SNUipp-FSU et du Sgen-CFDT ont reçu le 8 janvier dernier un courrier de l'Inspecteur d'Académie les informant qu'une journée de salaire leur serait retirée en février.

Bien qu'en grève administrative, les directeurs effectuent toutes leurs missions. Ces enseignants sont au travail tous les jours, et sans compter leurs heures. Ils ont pris en charge la direction de leur école et en assument toutes les fonctions. Ils remplissent tous les documents demandés par l'institution mais ne les transmettent pas. Ils les tiennent à 
disposition de l'Inspecteur d'Académie, dans chaque école concernée.

Ces sanctions sont injustifiées. Comment peut-on considérer qu'il y a absence de service fait quand ces personnels ont effectué leur travail de direction au sein de l'équipe pédagogique, ont assuré normalement les relations entre l'école, les parents et les collectivités, et assuré la plupart du temps la responsabilité d'une classe ?

Comment peut-on espérer avancer sur la question de la direction et du fonctionnement de l'école dans un contexte où le recours à la sanction est devenu le seul mode de règlement des différends entre les enseignants et leur administration?

Nos écoles fonctionnent en dépit du manque de temps et de moyens, de la surcharge de travail des directeurs et de leurs adjoints. Ces sanctions sont inacceptables. Ce n'est pas par le mépris et l'autoritarisme que l'Inspecteur 
d'Académie et le ministère feront reculer notre détermination.

Le SNUipp-FSU appellent tous les enseignants des écoles à se mobiliser à l'occasion de la manifestation nationale pour l'Éducation qui aura lieu le 20 janvier à Paris. Un déplacement en train spécial est mis en place.

Mercredi 10 janvier : AG Direction d'école à 10h au siège du syndicat

DIRECTION ET FONCTIONNEMENT DES ÉCOLES
Direction d'École on continue !

Lettres à envoyer
Élus
- IA - Ministre
Adresses des Députés du Var

 

 

Déclaration du SE-UNSA, du SGEN-CFDT et du SNUipp-FSU

Le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et le SNUipp-FSU dénoncent les tentatives de remise en cause du droit syndical qui se multiplient dans l’Éducation Nationale. Ainsi, en contradiction avec les textes de la Fonction publique, des collègues, de plus en plus nombreux, se voient interdire de participation à des réunions d’information syndicale sur temps de travail, voire à des stages syndicaux ou à des réunions statutaires.

Dans ce contexte, l’annonce de sanctions avec retrait sur salaire pour l'action revendicative de certains directeurs d’école constitue  une provocation supplémentaire.

Ces pratiques entretiennent un climat de tension et de défiance préjudiciable à la sérénité dont l’École a besoin. Le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et le SNUipp-FSU demandent au Ministre que cessent ces menaces sur nos collègues afin de créer les conditions d’un dialogue social apaisé.

ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

MERCREDI 6 DÉCEMBRE 2006

- 10H au siège du SNUipp à LA VALETTE

- 14H30 Bourse du Travail à DRAGUIGNAN

JEUDI 7 DÉCEMBRE 2006
- 17H école élémentaire Les Picotières SANARY
 
L'IA du Var s'est adressé à toutes les écoles qui bloquent l'enquête 19 pour leur demander de renvoyer ce document avant le 12 décembre. A défaut, il constaterait "l'absence de service fait". Pour le SNUipp, il n'est pas question de céder aux pressions. Nous vous proposons de nous retrouver en AG afin d'étudier, tous ensemble, les suites à donner.
Vous trouverez ci-dessous des informations concernant les groupes de travail au ministère, le courrier du SNUipp et du Sgen aux participants, ainsi que des modèles de lettres. Envoyez au SNUipp les copies de vos courriers et de vos motions.
 

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Groupes de travail au ministère :

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Le SNUipp, le SGEN, le SDEN-CGT, le SNUDI-FO, le SNIEN -FSU ont refusé de participer aux groupes de travail proposés par le ministère mercredi 29 et jeudi 30 novembre pour protester contre les menaces de sanctions du ministère. Vous trouverez ci-dessous la lettre du SNUipp et du SGEN aux participants.

Pour le SNUipp il est inadmissible que des questions touchant à l'organisation de l'école et aux missions des directeurs et des adjoints se poursuivent sans l'avis des organisations élues par la majorité de la profession et sous la menace de l'application de sanctions financières vis à vis des directrices et directeurs qui suivent un mot d'ordre syndical. Nous continuons à demander la levée des menaces de sanctions et l’ouverture de discussions sur l’attribution de temps et de moyens pour la direction et le fonctionnement de l’école.

En invitant pour la première fois le GDID, le ministère cherche à contourner les représentants élus de la profession: a-t-il l'intention de discuter avec toutes les associations qui existent dans notre champ professionnel ?

Nous allons nous adresser une nouvelle fois en ce sens aux participants à ces réunions : (le ministère annonce la tenue de plusieurs réunions en décembre et en janvier).

 

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Lettre du SNUipp et du Sgen aux participants :

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Paris, le 28 novembre 2006

Chers camarades,

Le ministère de l'Education Nationale a invité les organisations syndicales à participer à deux groupes de travail sur l’ensemble des questions liées à l’organisation des écoles le mercredi 29 et le jeudi 30 novembre.

Le SNUipp et le SGEN, vous le savez, ont décidé, à cette rentrée, de poursuivre l’action de blocage administratif. Cette action avait contraint, l’an dernier, le ministère à formuler des propositions. Les collègues qui, aujourd’hui, poursuivent cette action sont l’objet de menaces de sanctions dans de nombreux départements.

Nos organisations ont, toutes, à un moment ou à un autre, utilisé cette modalité d’action. Alors que le ministère prétend ouvrir des négociations, cette attitude est inadmissible. Nous avons d'ailleurs déjà tous protesté contre ces menaces en quittant la salle lors de la séance du 16 novembre. Dans ces conditions le SNUipp-FSU et le SGEN-CFDT ont décidé de ne pas participer aux réunions programmées. Nous vous proposons de vous associer à cette démarche de solidarité avec les collègues qui suivent ce mot d’ordre syndical.

Veuillez recevoir, chers camarades, nos cordiales salutations.

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Lettre aux élus

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Madame, Monsieur le Maire,

 

Madame, Monsieur le Député,

 

La question de la direction et du fonctionnement de l'école est un problème qui perdure depuis maintenant plusieurs années. Le métier s'est considérablement complexifié : relations avec les parents, les collectivités territoriales, mise en place des différentes mesures concernant la loi d'orientation, ... 

Afin de faire entendre nos revendications (principalement une demande de temps et de moyens) nous nous sommes engagés dans une action de blocage administratif depuis maintenant six ans, action qui consiste à ne pas renvoyer tous les documents, enquêtes, compte-rendus demandés par notre administration, à ne pas participer aux différentes réunions convoquées en dehors de notre temps de travail, ... Naturellement, nous menons ces actions sans pénaliser les élèves.

Au printemps 2006, le Ministre de l'Éducation Nationale a signé un protocole sur la direction d'école avec une seule organisation syndicale, de surcroît minoritaire. Depuis il estime que la question est réglée et que le sujet est clos.

Cela ne correspond pas à notre vision des choses. Nous ne considérons pas que les mesures prises répondent aux besoins et nous avons donc poursuivi notre action en demandant la réouverture du dossier avec une réelle prise en compte des attentes des directrices et directeurs d'école.

La réponse du Ministre, par le biais des inspecteurs d'Académie, consiste à recourir à des sanctions financières envers  les directrices et les directeurs qui participent à cette action.

Nous ne pouvons accepter ce coup de force.

Il est totalement inacceptable que des collègues se voient retirer une partie de leur salaire pour absence de service  fait alors que le travail est effectif, alors que ces mêmes collègues assurent depuis de longues années pour la plupart leur mission de directrices/directeurs d'école, en plus de leur mission d'enseignants au quotidien auprès de leur classe.

Vous connaissez les enseignants, les directrices et directeurs des écoles de votre secteur. Vous les rencontrez, vous connaissez leur rôle et  leur engagement pour le service public d'éducation.

Nous souhaiterions vous rencontrer afin d'avoir un échange avec vous sur cette situation intolérable et plus généralement sur le dossier de la direction et du fonctionnement de l'école.

Nous espérons de votre part une prise de position, favorable à nos collègues, et nous vous demandons d'intervenir pour leur apporter votre soutien.

Dans l'attente de vous rencontrer et comptant sur votre intervention, veuillez croire, Madame, Monsieur, en notre attachement au bon fonctionnement du service public d'éducation.

 

Les enseignants de .....

 

Députés du Var

Circonscription 1 : Geneviève LEVY
Cantons de : Toulon I, Toulon V, Toulon VI, Toulon VIII
Permanence parlementaire, 52 Cours Lafayette 83000 Toulon
Téléphone : 04 94 24 06 23 Télécopie : 04 94 24 91 01
permanence.levy@wanadoo.fr

 

Circonscription 2 : Philippe VITEL
Cantons de : Toulon II, Toulon III, Toulon IV, Toulon VII, Toulon IX
Le Concorde, 280 Avenue Maréchal Foch 83000 Toulon
Téléphone : 04 94 24 42 19 Télécopie : 04 94 24 12 34
vitel.depute@wanadoo.fr

 

Circonscription 3 : Jean-Pierre GIRAN
Cantons de : La Crau, Hyères , La Valette-du-Var
Permanence parlementaire, 14 Rue Jean Aicard 83400 Hyères
Téléphone : 04 94 65 64 49 Télécopie : 04 94 65 73 42
jpgiran@assemblee-nationale.fr

 

Circonscription 4 : Jean-Michel COUVE
Cantons de : Aups, Collobrières, Draguignan, Grimaud, Lorgues, Le Luc,
Saint-Tropez
Mairie 83990 Saint-Tropez
Téléphone : 04 94 55 90 00 Téléphone : 04 94 55 90 45
Télécopie : 04 94 55 90 10
jmcouve@assemblee-nationale.fr

 

Circonscription 5 : Georges GINESTA
Cantons de : Callas, Comps, Fayence, Fréjus, Le Muy, Saint-Raphaël
Hôtel de Ville, BP 80160 83701 Saint-Raphaël cedex
Téléphone : 04 94 82 15 17 Télécopie : 04 94 19 19 90
Permanence parlementaire :
60 Allée Frédéric Mistral, Boulouris 83700 Saint-Raphaël
gginesta@assemblee-nationale.fr

 

Circonscription 6 : Josette PONS
Cantons de : Barjols, Le Beausset, Besse-sur-Issole, Brignoles, Cotignac, Cuers,
Rians, La Roquebrussanne, Saint-Maximin, Salernes, Solliès-Pont, Tavernes
13 Rue Victor Hugo 83270 Saint Cyr sur Mer
Téléphone : 04 94 26 18 37 Télécopie : 04 94 26 17 40
jpons@assemblee-nationale.fr

 

Circonscription 7 : Jean Sébastien VIALATTE
Cantons de : Ollioules, Saint-Mandrier, La Seyne, Six-Fours
Immeuble Impéria, entrée A, 20 Avenue Vincent Picareau 83140 Six-Fours
Téléphone
: 04 94 30 57 17
Mairie, Place du 18 Juin 83140 Six-Fours
Téléphone : 04 94 34 93 06
Téléphone : 04 94 34 93 00
Télécopie : 04 94 25 63 77
jean-sebastien.vialatte@mairie-six-fours.fr

 

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Motion du conseil des maîtres

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Monsieur l'Inspecteur d'Académie,

 

Le mouvement de blocage administratif a commencé il y a plusieurs années.

Les taches des directrices et des directeurs d'école se sont considérablement accrues ces dernières années.

Le métier s'est considérablement complexifié : relation avec les parents, mise en place des PPRE, projet pédagogique, PPMS, responsabilité, taches administratives...

A ce jour, aucune solution acceptable pour régler la question de la direction des écoles et de leur fonctionnement ne nous a été proposée. La question du temps est importante pour le fonctionnement des écoles. Les directrices et les directeurs en ont besoin, comme d'une revalorisation financière, pour effectuer leurs multiples missions.

Bien au contraire, nous venons d'apprendre que vous envisagez de recourir à des sanctions pour absence de service fait. Nous vous rappelons que, bien qu'en grève administrative, les directeurs effectuent toutes leurs missions.

Monsieur l'Inspecteur d'Académie, le travail de direction d'école est reconnu par l'ensemble des parents d'élèves et des élus que nous allons solliciter sur cette question. Ceux-ci soulignent au quotidien leur engagement et leur sens du service public.

Nos écoles fonctionnent en dépit du manque de temps et de moyens, de la surcharge de travail des directeurs et de leurs adjoints. Ces sanctions sont inacceptables. Ce n'est pas par le mépris, l'autoritarisme que vous ferez reculer leur détermination.

Les enseignants de l'école soutiennent leurs collègues et demandent le retrait des menaces de sanctions à l'égard des directeurs. Cette situation que vous créez va encore accentuer le malaise autour de la direction d'école comme en témoigne le nombre de directions vacantes, générant de réelles difficultés pour le service des écoles.

 

  Le conseil des maîtres de l'école.......

 

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Motion du conseil des maîtres

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ÉCOLE ...

Monsieur le Ministre,

 

Comme l'ont rappelé les mille délégués à Paris et ceux qui ont manifesté en province le 22 novembre dernier, le dossier sur la direction d'école n'est pas clos et le ministère, en ouvrant une nouvelle étape dans la discussion sur ce sujet, ne dit pas autre chose.

Nous tenons à vous faire part de nos inquiétudes en apprenant que des menaces de sanctions financières pèsent sur nos collègues directeurs. Ceux-ci se voient menacés de retrait de salaire pour n'avoir pas communiqué l'enquête n°19.

Ces sanctions nous paraissent injustifiées au regard des faits qui leur sont reprochés.

Comment peut-on considérer qu'il y a absence de service fait quand ces collègues ont effectué leur travail de direction au sein de l'équipe pédagogique, ont assuré normalement les relations entre l'école, les parents et les collectivités, et assuré la plupart du temps la responsabilité d'une classe ?

Comment peut-on espérer avancer sur la question de la direction et du fonctionnement de l'école dans un contexte où le recours à la sanction est devenu le seul mode de règlement des différends entre les enseignants et leur administration?

Nous n'osons pas croire, Monsieur le Ministre, qu'il n'y ait pas d'autres solutions à ce problème et nous tenons, par cette motion du conseil des maîtres, à assurer nos collègues de notre soutien et à vous demander de renoncer à l'application de sanctions financières.  

Le conseil des maîtres, réuni ce jour, ....

L'équipe enseignante

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L'autocollant unitaire :

http://www.snuipp.fr/spip.php?article4191