Lundi
6 janvier les sept organisations syndicales membres du Conseil
d'Orientation des Retraites ont pu trouver un accord sur une initiative
commune de mobilisation des salariés sur la question des retraites.
Cet appel s'appuie sur un texte qui a été élaboré en commun. Cela
correspond au souhait maintes fois exprimé par la FSU de créer
un rapport de forces puissant avant l'ouverture des discussions
par le gouvernement. Chacun comprend bien que le texte d'appel,
qui est un texte de compromis élaboré par sept organisations différentes, s'il
n'est pas contradictoire avec nos revendications, ne les reprend
pas dans leur totalité. La FSU entend prendre toute sa place dans
cette action en faisant valoir toutes ses analyses et ses
propositions. Un livre à paraître courant janvier notamment contribuera à
les populariser.
Déclaration
des organisations syndicales.
Lundi 6 janvier 2003,
l’ensemble des organisations syndicales, membres du Conseil d’Orientation
des Retraites, réunies en intersyndicale, ont défini les principales
lignes de force d’une démarche commune, afin d’aborder les négociations
à venir, relatives à nos systèmes de retraites.
C’est dans cet état
d’esprit qu’elles ont décidé de présenter leurs propositions communes
pour consolider les systèmes de retraites des salariés des secteurs
publics et privés, face aux évolutions démographiques, à la baisse
actuellement programmée du niveau relatif des retraites pour les
salariés du secteur privé, afin de redonner confiance aux jeunes
générations, dans la pérennité de la retraite par répartition.
Pour cela, les organisations
syndicales affirment la nécessité d’une réforme qui ne peut ignorer
la question de la répartition des richesses produites. Elles considèrent
qu’il est possible, tout en tenant compte des spécificités des
différents régimes, de faire converger, sur le moyen et le long
terme, les intérêts des salariés des secteurs public et privé,
sur un certain nombre d’objectifs :
- viser un haut niveau
de retraite, en définissant et en garantissant un taux élevé
de remplacement par rapport à l’ensemble de la rémunération;
améliorer les minima des pensions; garantir le pouvoir d’achat
des retraites et leur niveau relatif par rapport aux rémunérations
des actifs, ce qui est la clef de voûte du système par répartition.
- garantir pour les
salariés, le droit à la retraite à 60 ans. La retraite à 60
ans doit demeurer le repère collectif, autour duquel doivent
s’articuler les éléments de choix individuels, à introduire
ou à améliorer.
- donner la priorité
aux politiques de l’emploi, permettant aux jeunes d’accéder
à un emploi stable, et aux salariés âgés, qui le désirent, de
continuer à exercer une activité professionnelle, pour en finir
avec l’exclusion par l’âge des jeunes et des plus de 50 ans.
- définir des mesures
spécifiques en faveur de plusieurs catégories, afin de :
- prendre en compte
les travaux pénibles, insalubres, dangereux ou astreignants,
afin de permettre un départ anticipé des salariés concernés;
- valider certaines
périodes d’inactivité forcée, prendre en compte des années
d’études, d’apprentissage, des périodes de travail sous
contrat (quelle que soit la nature de celui-ci) ou de recherche
d’un premier emploi;
- harmoniser les
avantages familiaux et les pensions de réversion;
- supprimer les
inégalités pesant sur les pluri pensionnés (salariés relevant
de plusieurs régimes).
- obtenir un droit
de départ à taux plein, avant 60 ans, dès 40 ans de cotisations,
pour les salariés ayant, aujourd’hui, commencé à travailler
très tôt.
- réformer le système
de compensation entre régimes, afin de le rendre plus transparent
et plus solidaire, entraînant la suppression de la surcompensation.
- garantir des ressources
financières suffisantes et assurer des recettes régulières et
identifiées au " fonds de réserve des retraites ",
permettant à celui-ci de remplir son rôle de lissage à partir
de 2020.
Pour les organisations
syndicales, la prise en compte de ces principes de base nécessite
la mobilisation des tous les salariés et des retraités, à la veille
de l’ouverture des discussions sur les retraites.
Il s’agit d’une première
expression forte et unitaire.
Les syndicats décident
d’organiser
une
journée nationale
de manifestations décentralisées régionales ou départementales
le samedi 1er févier 2003.
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