Sommet mondial de l'ONU
pour l'enfance


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Sommet mondial de l'ONU  pour l'enfance  : retour sur des engagements qui n'ont pas été tenus
Le Monde - 10.05.02
Quand les enfants prennent à partie les dirigeants de la planète
Le Monde - 10.05.02
Un enfant sur huit effectue un travail dangereux - AFP Près de 2,5 millions d'enfants au travail dans les pays industrialisés
AFP
Appel de l'UNICEF à "honorer les promesses" - AFP
Sommet mondial de l'ONU  pour l'enfance  : retour sur des engagements qui n'ont pas été tenus
Le Monde - 10.05.02

Il y a douze ans, la communauté internationale s'engageait à améliorer le sort réservé aux enfants. Du 8 au 10 mai, à New York, une session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies doit évaluer les progrès accomplis depuis le sommet mondial pour l'enfance de septembre 1990, à l'issue duquel 155 Etats avaient adopté un plan d'action en vingt-sept points pour améliorer la survie, la santé, la nutrition, l'éducation et la protection des enfants.
Qu'en est-il, en 2002, des engagements pris en 1990 ? "Les résultats sont mitigés", constate le rapport de l'ONU intitulé "Nous les enfants", qui sert de base de travail pour la session extraordinaire : "Dans un certain nombre de domaines, les améliorations sont réelles et non négligeables. Mais l'on a aussi rencontré des obstacles, subi des échecs et, dans certains cas, nettement reculé." Seuls six des vingt-sept objectifs fixés en 1990 ont été atteints, doivent admettre les quelque 70 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à New York pour ce nouveau sommet, auquel ont également été conviés huit cents ONG, des centaines d'enfants, de chefs religieux, de parlementaires et chefs d'entreprises du monde entier.
Certes, "de nets progrès ont été enregistrés et des bases solides ont été posées qui permettront d'autres avancées plus rapides au cours de la décennie à venir", fait valoir Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, dans le rapport préliminaire. Chaque année, ce sont trois millions d'enfants de plus qu'il y a dix ans qui vivent au-delà de leur cinquième anniversaire. L'objectif premier fixé en 1990, la réduction d'un tiers en dix ans de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, a été atteint par 63 pays ; dans plus d'une centaine d'autres, ce taux a baissé de 20 %. Le nombre d'enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition a diminué de 28 millions.
Comme prévu en 1990, la mortalité des jeunes enfants due aux maladies diarrhéiques a été réduite de moitié. Les décès dus à la rougeole, qui devaient diminuer de 95 %, ont tout de même baissé des deux tiers. Le tétanos néonatal a été éliminé dans 104 pays en développement sur 161. La poliomyélite, qui devait être éradiquée, l'a quasiment été.
Cependant, pour la plupart, "les engagements n'ont pas été respectés", regrette l'ONU. Près de 11 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent encore chaque année de maladies pourtant évitables. On estime à 150 millions le nombre d'enfants sous-alimentés - l'objectif était de réduire de moitié le taux de malnutrition infantile, qui a seulement chuté de 17 %. Environ 600 millions d'enfants vivent dans le dénuement.
L'objectif de 90 % des enfants vaccinés n'a pas davantage été atteint : un tiers des enfants ne bénéficie toujours pas d'une vaccination de base (tétanos, coqueluche, diphtérie). L'accès à l'eau potable ne s'est pas, il s'en faut de beaucoup, amélioré autant que prévu. Le taux de mortalité maternelle, qui devait être réduit de 50 %, n'a pas évolué en une décennie : 515 000 femmes meurent encore chaque année des suites de la grossesse ou de l'accouchement. L'accès universel à l'éducation de base reste un vœu pieux : 120 millions d'enfants ne vont pas à l'école, dont 53 % sont des filles. Il manque dans la population mondiale entre 60 et 100 millions de filles qui, en raison de leur sexe, ont été victimes d'infanticides, de malnutrition ou de mauvais soins. Enfin, 250 millions d'enfants travaillent dans des conditions souvent dangereuses.
Pour Jacques Hintzy, le président du Comité français de l'Unicef, trois "chocs" expliquent que les promesses faites en 1990 n'aient pas été tenues : "On sortait alors de la guerre froide, et on pensait que les enfants toucheraient les dividendes de la paix. Mais ce formidable optimisme s'est heurté au poids de la dette, à la multiplication des conflits et surtout à la pandémie de sida." Pandémie qui va jusqu'à compromettre "bon nombre de succès remportés au cours de la deuxième moitié du XXe siècle", déplore l'ONU. On dénombre 1,4 million d'enfants de moins de quinze ans séropositifs, 13 millions d'orphelins. En Afrique australe et orientale, les chiffres de l'espérance de vie s'effondrent pour rejoindre ceux de l'époque coloniale. De 2000 à 2005, la mortalité infantile chez les moins de cinq ans sera de 64 % au Botswana, de 50 % au Zimbabwe ou en Afrique du Sud.

Dans ce contexte, les chefs d'Etat et de gouvernement présents à New York devaient se fixer de "nouveaux" objectifs qui, pour certains, seront identiques à ceux de 1990 et, pour d'autres, seront même moins ambitieux qu'il y a douze ans. Dans la déclaration finale, il devrait ainsi être de nouveau question d'une réduction, d'ici à 2010, d'un tiers de la malnutrition et de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, ainsi que de la mortalité maternelle. "La déclaration finale réaffirmera sans doute la nécessité, pour les pays développés, de consacrer 0,7 % de leur PNB à l'aide au développement, affirme Jacques Hintzy. Sans cet effort, les nouveaux engagements pris ne seront pas davantage tenus."


Quand les enfants prennent à partie les dirigeants de la planète
Le Monde - 10.05.02

Pour la première fois dans l'histoire des Nations unies, deux adolescentes se sont adressées à l'Assemblée générale de l'ONU, mercredi 8 mai, pour demander, au nom des enfants du monde, que les dirigeants de la communauté internationale s'engagent avec eux pour améliorer leur sort. "Jusqu'à ce que les autres acceptent leurs responsabilités envers nous, nous nous battrons pour nos droits", a tout d'abord lancé la Monégasque, Audrey Cheynut, 17 ans, aux dirigeants de la communauté internationale venus participer à cette conférence destinée à dresser le bilan des actions entreprises depuis 1990 pour la protection des enfants. En appelant à prendre des mesures parfois coûteuses, en faveur notamment de l'éducation ou de la santé des enfants, l'adolescente a souligné : "Nous ne constituons pas une dépense, nous représentons un investissement".

Puis la Bolivienne Gabriela Azurdy Arrieta a dressé un sombre tableau de la situation actuelle des enfants. "Nous sommes les victimes de l'exploitation et des agressions, nous sommes les enfants de la rue, nous sommes les enfants de la guerre, nous sommes les victimes et les orphelins du sida, on nous refuse une éducation et des services de santé de bonne qualité, nous sommes les victimes de la discrimination politique, économique, culturelle, religieuse et environnementale. Nous sommes les enfants dont les voix ne sont pas entendues, il est temps de nous prendre en compte", a lancé, d'une voix ferme, l'adolescente de 13 ans, à peine intimidée par la solennité de l'occasion.

DES FINANCEMENTS PROMIS MAIS PAS DÉBLOQUÉS

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, soulignant également la nécessité de "travailler avec les enfants" pour un monde qui leur soit adapté, a dressé un bilan sans concession de l'action entreprise depuis la conférence internationale sur l'enfance en 1990. "Nous, les grandes personnes, nous avons lamentablement échoué à défendre beaucoup" des droits essentiels des enfants. Mais ils ont "le droit d'attendre de nous que nous transformions nos mots en actes", a-t-il souligné.
Ce sommet des enfants, qui dure trois jours, est l'occasion pour les dirigeants du monde, dont 70 chefs d'Etat ou de gouvernement, pour la plupart représentant des pays du Sud, de revenir sur l'action entreprise. Il devrait se conclure vendredi avec l'adoption d'une déclaration finale, qui rappellera notamment que des financements promis en 1990 n'ont pas été accordés. Résultat : plus de dix millions d'enfants meurent chaque année inutilement, 100 millions d'enfants sont privés d'école dont 60 % de filles, 150 millions d'enfants souffrent de malnutrition et "le sida se propage à une vitesse catastrophique", selon le projet de déclaration finale, qui évoquera également les fléaux de la dette, du travail des enfants, de la guerre et du terrorisme, et fixera des objectifs chiffrés à atteindre d'ici à 2015.
"Un enfant né en 2000 a le droit de s'attendre à voir un monde très différent d'ici à son quinzième anniversaire", a souligné M. Annan devant l'Assemblée générale. "Des gens disent qu'on ne peut pas y arriver. Mais regardez ce qui a pu se passer en quinze ans", a-t-il ajouté, en rappelant notamment l'éradication de la variole et la libération de Nelson Mandela, l'un des membres du public assistant à cette Assemblée générale.
Avec AFP

Un enfant sur huit effectue un travail dangereux - AFP

Un enfant sur huit --soit 179 millions d'enfants-- effectue un travail dangereux, selon les estimations mondiales pour 2000 de l'Organisation internationale du travail (OIT), contenues dans le rapport "Un avenir sans travail des enfants", publié lundi à Genève.

Sur ces 179 millions, 8,4 millions sont assujettis à des activités "intrinsèquement condamnables" (esclavage, servitude pour dettes et toute autre forme de travail forcé y compris prostitution, enfants-soldats, pornographie).

"Les pires formes de travail des enfants, notamment le travail dangereux, atteignent, semble-t-il, des proportions plus importantes que prévu", note l'OIT.

En 1995, l'organisation estimait à quelque 250 millions le nombre d'enfants astreints au travail dans les pays en développement dont au moins 60 millions utilisés pour des tâches particulièrement dangereuses ou pénibles.

Depuis, elle a actualisé ses estimations en les affinant et en portant une attention particulière aux pires formes de travail, souvent les plus difficiles à déceler.

L'expression "travail des enfants" ne vise pas toutes les formes de travail de moins de 18 ans, souligne l'OIT. "Des millions de jeunes travaillent de façon tout à fait légitime, contre de l'argent ou non, dans des conditions adaptées à leur âge et à leur maturité".

Ce qu'il convient d'abolir, selon l'OIT, ce sont d'une part "les pires formes de travail des enfants", d'autre part tous les travaux effectués par des enfants d'un âge inférieur à l'âge minimum légal défini dans les législations nationales du travail. Les pays doivent s'efforcer de porter cet âge minimum à 16 ans, 14 ans dans les pays en voie de développement, préconise l'OIT.

Au total, c'est le travail de près de 246 millions d'enfants entre 5 ans et 17 ans, soit un enfant sur six, qu'il faudrait actuellement éradiquer.

En détaillant par âge, 186 millions d'enfants de 5 à 14 ans et 59 millions d'adolescents de 15 à 17 ans seraient astreints à une forme de travail qui doit être éradiquée, poursuit l'OIT.

Aucun pays, aucune région n'échappe au travail des enfants qui prend "des proportions considérables" dans l'agriculture commerciale (cacao, café, caoutchouc, coton sisal, thé, etc.). Dans ces secteurs, 25% à 30% de la main d'oeuvre sont des enfants de moins de 15 ans, selon des enquêtes conduites au Brésil, au Kenya et au Mexique.

La région Asie-Pacifique est celle qui compte le plus grand nombre d'enfants entre 5 et 14 ans astreints au travail (127 millions soit 60% du chiffre mondial total), suivie de l'Afrique subsaharienne avec 48 millions (23% du total).

C'est pourtant en Afrique que le problème est le plus grave, note l'OIT, car rapporté au nombre d'enfants vivant sur le continent, 29% des enfants de moins de 15 ans y travaillent contre 19% pour la région Asie-pacifique.

Dans les pays développés et les pays en transition, les chiffres sont nettement plus faibles puisque le nombre d'enfants économiquement actifs y est respectivement de 2 et 4% du nombre total d'enfants vivant dans ces pays.

Il y a dix ans, l'OIT a créé le Programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) qui, appuyé par 26 donateurs, opère désormais dans 75 pays, en utilisant diverses approches: sensibilisation, mobilisation sociale, éducation et formation, libération et réinsertion des enfants.

En 2001, l'IPEC a lancé trois programmes ayant pour objectif d'éliminer les pires formes de travail des enfants dans un délai de cinq à 10 ans. Près de 100.000 enfants sont concernés au Salvador, au Népal et en Tanzanie.

Des programmes analogues sont en préparation pour 15 autres pays.


Près de 2,5 millions d'enfants au travail dans les pays industrialisés
AFP


Près de 2,5 millions d'enfants de 5 à 14 ans sont astreints à travailler dans les pays industrialisés, soit 1% du total des 211 millions de cette tranche d'âge dans le monde, a rapporté l'Organisation internationale du travail (OIT).

A ces enfants, s'ajoutent 11,5 millions d'adolescents entre 15 et 17 ans, vulnérables, qui travaillent souvent dans des conditions de risques, dans des secteurs très variés allant de l'agriculture à la construction et aux ateliers textiles.

Le travail des enfants dans les ateliers et usines est encore répandu, en particulier en Europe du Sud. Le rapport de l'OIT cite les exemples du Portugal qui compte une main d'oeuvre enfantine nombreuse dans le textile et la chaussure, du sud de l'Italie et de l'Espagne.

Dans le Mezzogiorno italien, des enfants travaillent dans de petits ateliers industriels dans de mauvaises conditions de sécurité, pour un salaire nettement inférieur à celui d'un adulte.

En Espagne, on estime à 200.000 le nombre des travailleurs âgés de moins de 14 ans, principalement dans des entreprises de sous-traitance, également dans la fabrication de la chaussure.

Le bâtiment est un autre type d'activité où les mineurs sont encore largement employés. Selon la Confédération générale des travailleurs italiens (CGIL), 10% des 400.000 enfants de 11 à 14 ans économiquement actifs en Italie travaillent dans la construction.

C'est aussi une activité où les jeunes ouvriers sont exposés à un risque accru d'accidents du travail, comme le montre une enquête effectuée en Nouvelle-Zélande qui indique que ce secteur vient en deuxième position pour le pourcentage d'accidents répertoriés chez les adolescents.

L'agriculture embauche aussi enfants et adolescents. Or, les machines agricoles modernes entraînent des risques d'accident élevés. Dans certains pays, c'est dans l'agriculture que le travail fait le plus de morts chez les moins de 18 ans, selon l'OIT.

120.000 adolescents de 14 à 17 ans représentent 7% de la main d'oeuvre agricole aux Etats-Unis.

Le tourisme et l'hôtellerie emploient aussi des mineurs --de groom à femme de chambre, de caddie à garçon de plage--, ainsi que les services domestiques, "les plus invisibles" des emplois. L'emploi des mineurs dans les activités domestiques est un problème touchant beaucoup de pays qui reconnaissent que leur législation ne fait pas entrer en ligne de compte les tâches domestiques.

Dans les pays industrialisés, par exemple au Canada et aux Etats-Unis, l'exploitation sexuelle des mineurs frappe d'abord ceux venant de groupes d'autochtones ou d'étrangers.


Appel de l'UNICEF à "honorer les promesses" - AFP

En préambule de la Session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée aux enfants, à New York, l'UNICEF publie un rapport, intitulé "Nous les enfants", qui constitue un vibrant appel aux Etats membres à "honorer les promesses" du sommet de 1990.

"Le fait que tous les objectifs et cibles du sommet mondial (de 1990) n'aient pas été entièrement atteints devrait nous inciter à renforcer le soutien politique, les ressources et la mobilisation sociale en faveur des enfants", écrit le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan en avant-propos.

Les 159 Etats représentés au sommet de 1990 s'étaient engagés sur un plan d'action énonçant 25 objectifs en matière de survie, de santé, de nutrition, d'éducation et de protection des enfants, dans le droit fil de la Convention internationale sur les droits de l'enfant de 1989.

Près de 150 pays ont élaboré en 2000 des rapports nationaux détaillés sur les actions qu'ils ont engagées depuis 1990. "Les résultats sont mitigés", constate le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

Certes les vies de 3 millions d'enfants ont pu être sauvées durant ces dix ans (pour un tiers grâce à la réduction des maladies diarrhéiques) et le taux de vaccination élevé des années 1980 a pu être maintenu durant la dernière décennie, mais il reste encore 11 millions d'enfants qui meurent chaque année dans le monde, 150 millions sont sous-alimentés et 120 millions ne sont pas scolarisés (dont 53% de filles), constate le rapport.

Le principal obstacle au respect des droits des enfants reste la pauvreté: 1,2 milliard de personnes survivent avec un dollar par jour et la moitié d'entre elles sont des enfants, rappelle l'UNICEF, en soulignant qu'"entre 1960 et 1995 l'écart des revenus par habitant entre pays riches et pays pauvres a plus que triplé".

Quant à la pandémie du VIH/SIDA, elle compromet tous les progrès accomplis en matière de survie et développement de l'enfant, en particulier en Afrique subsaharienne, en décimant parents, enseignants et personnels médicaux.

Si les objectifs fixés en 1990 n'ont pas été atteints, c'est largement dû à "l'insuffisance des fonds consacrés aux services sociaux de base, tant par les pays en développement (12 à 14% de leurs budgets) que par les donateurs dont l'aide n'a jamais été aussi faible", selon le rapport.

Et pourtant "investir en faveur des enfants, c'est le meilleur investissement qu'un gouvernement puisse faire", estime l'UNICEF qui cite le chiffre de 70 à 80 milliards de dollars par an (source Banque Mondiale) pour financer l'accès de tous aux services de santé, d'éducation, d'hygiène et à l'eau potable.

L'expérience des années 1990 a démontré que les programmes intégrés en faveur de la petite enfance et des familles ont des effets durables tant pour les enfants que pour le développement économique.

Ainsi un apprentissage des filles et des femmes à la planification familiale permet de retarder la première grossesse et d'améliorer la nutrition des enfants, avec des avantages énormes pour le pays. Globalement l'éducation des enfants, qui stimule le progrès économique, peut briser le cycle de la pauvreté, selon le rapport.

Et pourtant, "malgré des excédents budgétaires sans précédents, l'aide des pays industrialisés au développement a nettement diminué dans les années 1990: 0,22% de leur PNB en 2000, loin de l'objectif de 0,7% recommandé par les Nations Unies depuis 1970", déplore-t-il.

"Dans un monde où l'économie génère 30.000 milliards de dollars, personne ne peut arguer d'un manque de ressources", conclut l'UNICEF.