Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs d'école et Pegc
Fédération Syndicale Unitaire

Section de LA SEYNE - VAR

Économie

"Jean-Marie Messier, patron le mieux payé de France"
Paris - AFP - 03/05/2001
"Bénéfices décuplés pour le raffinage français en 2000"
Paris - AFP - 03/05/2001
 
 

"Jean-Marie Messier, patron le mieux payé de France"

Paris - AFP - 03/05/2001

  • Le président de Vivendi Universal Jean-Marie Messier, arrive en tête du palmarès des rémunérations des patrons français établi jeudi par le quotidien Les Échos, avec 28 millions F de salaire brut par an.
    Il devance largement Serge Tchuruk d'Alcatel (17,5 MF) et Daniel Bouton (16,1 MF) de la Société Générale, Alain Joly d'Air Liquide (13,4 MF) et Jean-Louis Beffa de Saint­-Gobain (12,5 MF).
    En dernière position de ce palmarès figure Miche Bon de France Telecom avec 2,4 MF de salaire brut. Il est précédé par deux banquiers, Jean Peyrelevade (Crédit Lyonnais - 5,2 MF) et Pierre Richard (Dexia - 6,5 MF), et d'un industriel, Pierre Bilger (Alstom - 6,3 MF).

  • Ces salaires bruts, établis à partir des rapports annuels des groupes, ne comprennent pas les options sur titres (stock options) dont bénéficient de nombreux patrons, mais tiennent compte de la rémunération variable des dirigeants en fonction des résultats de leur entreprise.

  • Trois patrons, sur onze cités par les Échos, ont communiqué le montant de leurs options sur titres : Alain Joly (129.556 actions), Serge Tchuruk d'Alcatel (500.000 actions) et Pierre Bilger (75.000 actions). Deux affirment ne pas en détenir : Jean Peyrelevade et Michel Bon.
    Selon les Échos, Jean-Marie Messier touche cinq fois moins que Sanford Weill de Citigroup et trois fois moins que Gérald Levin, président de son concurrent direct AOL Time Turner, et 5e du classement des patrons américains.

Bénéfices décuplés pour le raffinage français en 2000
Jeudi 03 mai 2001 - 18h10 heure de Paris PARIS (AFP)

Le secteur du raffinage-distribution français a quasiment décuplé ses bénéfices en 2000, dopé par la forte demande américaine en carburants qui a compensé un recul de la consommation en France.

Le raffinage-distribution français a dégagé en 2000 un résultat après impôts de 6,7 milliards de francs (1,02 milliard EUR) contre 0,7 milliard de francs en 1999 et des marges de raffinage d'un "niveau exceptionnellement élevé", dépassant celles observées pendant la guerre du Golfe, a relevé jeudi Philippe Trépant, président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

Flambée brutale des cours du brut oblige, les Français ont pourtant moins roulé et moins chauffé au fioul domestique leurs habitations, entraînant un ralentissement de la consommation pétrolière l'an dernier (-1,8%), pour la première fois depuis 7 ans, à 88 millions de tonnes par an.
Et ce, malgré la croissance économique de 3,2% affichée par l'Hexagone en 2000.

L'an dernier, le prix moyen du baril s'est établi à 28,5 dollars, contre 18 en 1999, avec des pointes à 35 dollars en septembre 2000. "Le recul de la consommation a touché l'ensemble des secteurs à l'exception du transport aérien", a noté M. Trépant. La consommation de fioul domestique a régressé de 6%. Les utilisateurs ont baissé le thermostat et parié sur une chute des prix, un déstockage confirmé par la hausse de 8% des achats de fioul au 1er trimestre 2001, souligne-t-il.

Le grand gagnant a été le gaz naturel (+5,8%). L'envolée des marges de raffinage résulte de la conjugaison de la forte demande américaine en carburants, avec des stocks particulièrement bas, et des restrictions de production des raffineries dues à l'introduction de nouvelles normes sur les carburants aux Etats-Unis et en Europe.

La marge moyenne en France s'est élevée à 191 francs la tonne, soit près du double de celle de 1996 à 1999, expliquant l'essentiel de l'amélioration du résultat en 2000. Outre-Atlantique, la mise en place, variable selon les Etats et les villes, des contraintes environnementales sur les carburants a entraîné une mosaïque de qualités de produits pétroliers, a expliqué M. Trépant.

Ces divers "crus" non mélangeables ont paralysé la logistique et retardé la constitution de stocks d'essence avant la saison estivale. Cela a provoqué une flambée des prix sur les marchés internationaux et un appel aux raffineries européennes pour les essences reformulées ou les bases reformulables. Le phénomène s'est reproduit avant l'hiver avec le fioul domestique et pourrait se renouveler cette année.

Dans le même temps, les raffineries françaises ont continué à surproduire de l'essence et pas assez de gazole, tandis que le parc de véhicules diesel augmentait pour atteindre 54% début 2001. La France a exporté l'an dernier 3 millions de tonnes d'essences et importé 9 millions t de distillats (diesel et fioul domestique).

Ces tensions sur les cours de l'essence et du gazole "ont aggravé la volatilité des marges de distribution, qui demeurent néanmoins très inférieures à la moyenne européenne", a-t-il assuré.

Les stocks mondiaux utilisables sont tombés à 10 jours, contre 15 normalement, et les stocks américains d'essence à 200 millions de barils, contre 220 à 230 habituellement.

C'est pourquoi, estime M. Trépant, "tension et volatilité devraient persister cette année" même si des inconnues demeurent : demande mondiale de brut, futur niveau des stocks et fermeté de l'OPEP.