Les choix budgétaires,
même s’ils marquent une modeste rupture avec le gel
de l’emploi public, restent très en deçà de ce qui est nécessaire
pour une amélioration des conditions de travail des personnels
et des élèves et pour lutter contre l’échec scolaire.
Alors que la
charge de travail n’a cessé de s’accroître, l’insuffisance
de créations de postes pour faire face aux besoins et répondre
à la RTT, l’exclusion de toute perspective de réduction du
temps ou de la charge de travail pour les enseignants et les
enseignants-chercheurs, les décisions porteuses de régression
pour les personnels administratifs, pèsent négativement sur
la possibilité de transformation du système éducatif.
La précarité
continue à se développer dangereusement y compris sous des
formes nouvelles.
Si la mise
en place d’un plan pluriannuel de recrutement constitue une
première prise en compte du problème des recrutements en personnels
qualifiés dans les années à venir , celle-ci reste insuffisante,
la mesure des besoins et du défi que cela signifie n’est pas
prise et l’enseignement agricole en est toujours exclu.
Dans cette situation
la FSU avance des objectifs qui associent créations d’emplois
et recrutements, améliorations des conditions de travail,
évolution des métiers, respect du service public national
et des statuts.
Elle avance
une authentique modernisation des services publics , des réformes
de fond du système éducatif et de formation, la lutte contre
l’échec et l’exclusion de l’accès des jeunes aux qualifications
et à la culture. C’est pourquoi elle demande :
- Une réduction
de la charge et du temps de travail de tous, prenant en
compte les spécificités et les acquis de chacun et permettant
le renforcement du travail collectif, la prise en compte
de l’ensemble des tâches et de l’évolution de nos métiers
en lien avec nos demandes de transformation du système
éducatif et de formation.
- Une politique
ambitieuse de l’emploi public, fondée sur une programmation
pluriannuelle répondant à l’ensemble des besoins et permettant
l’indispensable réduction du temps et de la charge de
travaux ainsi que la résorption de la précarité.
- La prise
en compte du recrutement des personnels qualifiés et titulaires :
programmer les recrutements à hauteur des besoins dans
tous les métiers, pré-recruter des jeunes, améliorer les
premières années d’exercice, et rendre attractives les
carrières, améliorer les possibilités de mobilité,améliorer
les qualifications et travailler à la création de nouveaux
métiers.
C’est pourquoi
le BDFN tout en apportant son soutien aux actions en cours
sur la RTT dans les différents secteurs, notamment à la Justice
et à la Culture, décide d’appeler l’ensemble des personnels
de l’éducation à une journée de grève et de manifestations
le lundi 10 décembre.
Il est indispensable
que ces questions de fond trouvent des réponses et que
des négociations s’ouvrent rapidement. Le B.D.F.N. appelle
les personnels à discuter des suites unitaires si aucune réponse
n’est apportée.